En juin, un groupe d’étudiants de la Canadian School of Peacebuilding de la Canadian Mennonite University a lancé la campagne des 59 cents.

Le 25 avril, le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney, a annoncé que la couverture des soins de santé complémentaires pour les personnes protégées, les demandeurs d’asile et d’autres personnes qui ne sont pas couvertes par un régime d’assurance-maladie provincial ou territorial prendra fin le 30 juin 2012.

Dans une vidéo sur YouTube, les auteurs de la campagne des 59 cents demandent aux Canadiens de se joindre à eux et d’envoyer 59 cents au premier ministre Harper, soit ce que ce programme de soins de santé complémentaires coûte chaque année à chaque Canadien. Le communiqué de Citoyenneté et Immigration Canada fait état d’économies de 100 millions de dollars sur cinq ans. En divisant 20 millions de dollars par la population du Canada on obtient 59 cents.

Voici un passage traduit de la campagne sur YouTube :

« À forcer de couper les cents en quatre, les Canadiens finiront par devoir verser plus que des dollars. En 2011, le Canada était une terre d’espoir et de guérison pour 25 000 réfugiés. C’est une réalité dont nous pouvons être fiers et dont nous voulons rester fiers pendant plusieurs générations encore. »

Des professionnels de la santé de partout au Canada se sont joints au mouvement de protestation contre cette décision.

Certains sénateurs appuient la décision du gouvernement de mettre un terme à la couverture de soins de santé complémentaires pour les réfugiés. D’autres, comme moi, s’y opposent. Nous avons débattu de ces importantes questions d’intérêt public et de droits de la personne, et d’autres également, et nous continuerons de le faire. La beauté de la démocratie, c’est que le débat ne se termine jamais.

Aujourd’hui, je tiens à féliciter ces étudiants, ces Canadiens patriotiques, pour leur engagement, leur détermination et leur militantisme.

« J’ai une amie qui est réfugiée et qui est touché par cette decision », a indiqué une des étudiantes prenant part à la campagne, Rianna Isaak, dans un article paru dans le Winnipeg Free Press du mercredi 27 juin.

Ces étudiants participent de manière créative, active et pacifique à la démocratie. Ils n’attaquent personne, ni aucun parti, mais plutôt une politique de fond avec laquelle ils ne sont pas d’accord. Leur initiative est digne de louange et source d’inspiration pour nous tous.