Chaque année, pendant le mois de mars, les Canadiens célèbrent l’apport des travailleurs sociaux aux collectivités de leur pays et les sacrifices considérables par lesquels ils viennent en aide aux plus vulnérables de notre société.
En tant que fille d’une travailleuse sociale, j’ai été témoin, dès mon plus jeune âge, de l’empathie, de la compassion et de la persévérance qui animent les travailleurs sociaux, et de leur incidence considérable sur les communautés.
Ma mère, qui a eu six enfants, était déterminée à aider les autres et à défendre les personnes qui n’étaient peut-être pas bien équipées pour défendre leurs propres intérêts. Il y a 60 ans, alors qu’il n’était pas courant pour les femmes de travailler en dehors du foyer, ma mère a agi à titre de travailleuse sociale et d’agente de probation, défendant les intérêts des jeunes garçons qui étaient en train de s’engager sur le mauvais chemin.
J’ai suivi de près le travail de ma mère, qui me servait de modèle, ce qui m’a permis de constater qu’elle possédait plusieurs qualités que, selon moi, tous les travailleurs sociaux incarnent.
La compassion – La compassion et l’empathie qu’éprouvait ma mère pour les autres définissaient non seulement son travail, mais aussi la personne qu’elle était. À mon avis, cela explique pourquoi elle s’est tant épanouie comme travailleuse sociale. Je me souviens très bien que, quand j’étais jeune, ma mère amenait chez nous de jeunes filles enceintes non mariées et les assurait qu’elles n’étaient pas seules, les protégeant, leur bébé et elles. Elle a négocié avec US Aid pour obtenir du lait en poudre, et, trois fois par semaine, le midi, on voyait près de notre maison de longues files d’attente de personnes qui venaient chercher leur lait.
La persévérance – Une autre des qualités que, selon moi, bon nombre de travailleurs sociaux symbolisent est la persévérance. Il y a quelques années, je suis allée en Ouganda et j’ai rencontré un juge qui connaissait bien ma mère. Le juge m’a mentionné que ma mère, « très persévérante, le convainquait souvent de permettre aux jeunes hommes d’éviter la prison. Elle n’acceptait pas un refus. Elle avait toujours réponse à mes questions. Elle réussissait presque toujours à empêcher les jeunes garçons de se retrouver en prison, puis donnait suite aux plans qu’elle s’était fixés pour eux. Ces garçons ne se présentent plus jamais de nouveau devant moi ». Je connais beaucoup de travailleurs sociaux qui, comme ma mère, ne se laissent pas décourager et défendent leurs clients de la même façon qu’ils défendraient leurs enfants.
La croyance en l’humanité – Ma mère non seulement était une ardente défenseure des jeunes hommes à qui elle venait en aide, mais elle croyait aussi sincèrement en eux et en leur capacité de prendre leur vie en main. J’ai constaté que de nombreux travailleurs sociaux que je rencontre possèdent cette qualité, cette conviction que les gens sont foncièrement bons et qu’ils méritent tous la justice, l’équité et l’égalité des chances.
En ce mois national du travail social, reconnaissons les précieuses contributions quotidiennes des travailleurs sociaux. Ceux-ci sont à l’origine du changement. Leurs contributions à la société et leur incidence sur les gens, leur communauté et le Canada sont incommensurables.