1re Session, 42e Législature,
Volume 150, Numéro 133
Le jeudi 15 juin 2017
L’honorable George J. Furey, Président
La sécurité publique
L’Agence des services frontaliers du Canada—La détention d’enfants réfugiés
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, ma question s’adresse également au leader du gouvernement au Sénat.
Monsieur le leader, je vous ai posé cette question à maintes reprises; je suis sûre que vous en avez assez de l’entendre. Je crois, monsieur le leader, que le ministre a pris un engagement il y a presque deux ans au sujet de la détention d’enfants migrants, et nous n’avons toujours pas de réponse. Je sais que vous n’aurez pas la réponse aujourd’hui, mais j’ose espérer que nous l’aurons à notre retour.
Comme vous le savez, honorable leader, selon des données de 2011 à 2015, dans l’ensemble du pays, les centres de détention de l’immigration détiennent en moyenne 242 enfants par année, le plus souvent en raison du rejet d’une demande d’asile.
Même si j’ai été ravie d’entendre le ministre Goodale parler de solutions de rechange à la détention des enfants, il reste que deux ans se sont écoulés depuis sa comparution devant le Sénat. Que s’est-il passé depuis ce temps?
(1410)
L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) : Je remercie l’honorable sénatrice de sa question et de l’intérêt qu’elle continue de porter à ce dossier. Il ne s’agit pas du tout d’un irritant et je demanderai avec plaisir au ministre qu’il fasse le point sur la situation. Je sais qu’il s’agit pour lui d’une priorité, alors j’ai bon espoir d’avoir des nouvelles positives à donner à la sénatrice dès que j’aurai une réponse.
La sénatrice Jaffer : J’ai une question complémentaire. Monsieur le leader, j’ai exagéré en disant que le ministre ne fait rien. C’était injuste de ma part. Le sénateur Oh et moi avons rencontré des gens à Toronto et à Montréal. Nous avons aussi assisté à un groupe de discussion du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés sur la détention d’enfants au Canada, et plus particulièrement à Toronto et à Montréal.
Ce qui me choque, c’est que les responsables agissent par amour, avec peut-être un peu d’aide financière du gouvernement fédéral. Je vous prie donc de soumettre la question aux ministres, parce que nous avons besoin d’une stratégie nationale et d’une politique où il est écrit noir sur blanc que le Canada n’enverra jamais d’enfants derrière les barreaux. Montréal s’est dotée d’un excellent programme, et Toronto, mais ce ne sont que deux villes sur toutes celles que compte le Canada. Je réclame donc une stratégie nationale sur la question.
Le sénateur Harder : Je le préciserai en même temps que le reste. Je vous remercie.