1re Session, 42e Législature
Volume 150, Numéro 191
Le mercredi 28 mars 2018
L’honorable George J. Furey, Président
Les ressources naturelles
L’oléoduc Trans Mountain
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Ma question s’adresse également au leader du gouvernement au Sénat.
Hier, M. Carr, le ministre des Ressources naturelles, s’est joint à nous pour la période des questions. Je lui ai posé une question sur les vives inquiétudes des Britanno-Colombiens au sujet du projet d’oléoduc et de ses répercussions sur les lacs de la province.
Étant donné que la plupart des questions sont restées sans réponse hier, je ne suis plus certaine qu’il est utile d’inviter les ministres au Sénat puisqu’ils choisissent de se défiler, contrairement à vous qui essayez de fournir des réponses. Il faudrait peut-être y réfléchir une autre fois.
Voici un rappel de la question que j’ai posée au ministre Carr à la période des questions hier. Au moment de son arrestation au cours d’une manifestation contre l’oléoduc Trans Mountain, la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, a exprimé ses préoccupations à propos des projets d’acheminement de bitume. J’ai posé quatre questions et je vous demande, monsieur le leader, de vous informer auprès du gouvernement ou de la ministre de l’Environnement pour obtenir des réponses complètes. Je crois qu’il doit y avoir un oléoduc, mais je suis également convaincue que je me dois de soulever les inquiétudes des Britanno-Colombiens au Sénat.
Ma première question à l’intention du ministre — et c’est ce qu’avait demandé Elizabeth May — était la suivante : pourquoi le bitume brut doit-il être transporté sans être d’abord raffiné en Alberta, ce qui permettrait de sauver des centaines de lacs? Deuxièmement, elle estime que les permis n’ont pas été délivrés à Kinder Morgan conformément à la procédure normale. Elle dit, troisièmement, que les permis délivrés à Kinder Morgan ne respectent pas les droits des intervenants ni ceux des peuples autochtones des territoires touchés. Enfin, elle estime que le projet de construction d’un pipeline en 2018, alors que nous sommes en pleine crise climatique, est un crime contre les prochaines générations.
(1450)
Monsieur le leader, j’aimerais obtenir des réponses complètes pour que nous puissions dire aux Britanno-Colombiens en quoi la construction du pipeline sert les intérêts du Canada. On n’aide personne en ne répondant rien. En donnant une réponse détaillée, on aiderait au contraire les Britanno-Colombiens à mieux comprendre l’ensemble du dossier.
L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) : Je remercie l’honorable sénatrice de ses questions. J’en ai pris bonne note et je veillerai à ce qu’on y réponde.
L’honorable David Tkachuk : J’ai une question complémentaire. Hier, j’ai aussi demandé au ministre si le premier ministre avait envoyé une lettre au premier ministre de la Colombie-Britannique et s’il avait l’intention de la déposer, mais il n’a jamais répondu à cette question.
L’honorable sénateur pourrait peut-être demander au cabinet du premier ministre si le gouvernement du Canada a envoyé une lettre au premier ministre de la Colombie-Britannique et si le document pourrait être déposé au Sénat.
Le sénateur Harder : Encore une fois, je remercie l’honorable sénateur de sa question. Je le ferai.
J’en profite toutefois pour redire ce que le ministre Carr a déjà dit, c’est-à-dire que le premier ministre a clairement exprimé à maintes reprises la position du gouvernement du Canada. Pour ce qui est de la lettre, je vais m’informer.