Comme je l’ai démontré dans mon premier article, les Canadiens s’exposeront à des risques importants chaque fois qu’ils franchiront notre frontière sud après la légalisation du cannabis à usage récréatif le 17 octobre. Si vous n’êtes pas prudents, vous pourriez facilement enfreindre les lois fédérales sur les drogues des États‑Unis et subir des conséquences graves comme être bannis à vie des États‑Unis!

Pour cette raison, de nombreux Canadiens se demandent maintenant ce qu’ils peuvent faire pour éviter d’être bannis. La réponse est très simple. Vous devez vous préparer avant de quitter votre domicile.

Quand vous traversez la frontière, il est important de vous rappeler qu’il est probable qu’on ne vous posera aucune question sur le cannabis. Les agents des services frontaliers américains posent habituellement des questions uniquement quand ils veulent déterminer si vous avez fait quelque chose d’illégal ou non. Par conséquent, vous ne devez surtout donner absolument aucune raison à ces agents de vous soupçonner.

Si vous leur donnez des raisons de vous soupçonner, les conséquences pourraient être graves comme l’a appris le psychothérapeute Andrew Feldmar quand il a été banni des États‑Unis en 2007. Quand M. Feldmar a tenté de franchir la frontière, les agents des services frontaliers américains se sont servis de Google pour chercher son nom, et ils ont découvert qu’il avait consommé du cannabis dans le cadre de ses études sur les effets thérapeutiques de la consommation de drogue.

Le lendemain, M. Feldmar a été banni à vie des États‑Unis.

Pour éviter de vous trouver dans la même situation que lui, il est essentiel de vous rappeler que tout ce que vous publiez en ligne n’est pas confidentiel. Les agents des services frontaliers américains peuvent googler votre nom et trouver des renseignements sur vous dans les médias sociaux. Si vous ne souhaitez pas avoir des problèmes à la frontière, vous devriez supprimer toute publication sur le cannabis avant de quitter votre domicile.

D’ailleurs, par mesure de précaution, il est préférable de veiller à ce que les agents ne puissent rien trouver sur des appareils comme votre téléphone ou votre ordinateur portable. Par le passé, des agents des services frontaliers américains ont exigé que des Canadiens leur remettent leurs appareils ou leur donnent leurs mots de passe sans cause probable, et cela pourrait facilement vous arriver.

Si les agents trouvent des preuves de consommation de drogue, vous pourriez être bannis à vie. Même s’il pourrait être désagréable à court terme de supprimer ces publications, il est bien préférable de prendre ces précautions que de devoir présenter une demande de levée d’interdiction chaque fois que vous désirez aller aux États‑Unis, ce qui revient cher.

Cela dit, même si ces mesures réduiront grandement le risque de vous faire poser des questions qui pourraient mener à votre bannissement à vie, elles ne sont pas parfaites. Les agents des services frontaliers américains pourraient quand même vous poser des questions sur le cannabis pour diverses raisons, par exemple le zèle ou le profilage.

Dans des cas comme cela, il est important que vous connaissiez vos droits et que vous sachiez comment répondre si l’on vous pose des questions sur le cannabis à la frontière. Je vous invite à lire mon prochain article, dans lequel je décrirai en détail comment vous devriez répondre à ces questions!