Avec la légalisation imminente du cannabis récréatif, les Canadiens craignent de se faire bannir à vie des États-Unis à cause des lois américaines strictes sur le cannabis – et c’est justifié, puisque le nombre de personnes qui ont été bannies a grimpé en flèche cette année!

Bien qu’il y ait des mesures que vous pouvez prendre pour éviter d’avoir des problèmes à la frontière, conformément à la partie 2 de la présente série, elles ne sont pas parfaites. Peu importe ce que vous faites, les agents frontaliers peuvent vous poser des questions sur le cannabis pour n’importe quelle raison.

Indépendamment de la raison – qui peut aller du zèle au profilage – ces situations sont dangereuses, car la réponse que vous donnez pourrait vous bannir à vie des États‑Unis.

Il y a encore de nombreux défis lors du franchissement de la frontière. C’est une leçon que Sam Znaimer a apprise lorsqu’il a essayé de se rendre aux États‑Unis en juillet. Lorsqu’on l’interrogeait, il croyait qu’il n’aurait aucun problème, puisqu’il n’avait jamais touché au cannabis de sa vie.

Malheureusement pour Znaimer, lorsqu’il a admis avoir investi dans des sociétés de cannabis, sa réponse a servi de prétexte pour le faire bannir à vie. Aujourd’hui, il doit demander une dispense coûteuse chaque fois qu’il souhaite traverser notre frontière sud.

Puisque le fait de dire la vérité mène à ce genre de résultat, il peut être tentant de faire le contraire et de mentir. Cependant, c’est une idée encore pire, puisque le mensonge aux agents frontaliers américains est considéré comme une fraude en vertu de la loi américaine.

Si vous êtes pris en train de mentir, vous serez instantanément banni à vie. Dans le pire des cas, vous pourriez même être détenu pour votre déclaration frauduleuse! Mentir ne vaut tout simplement jamais le risque, d’autant plus qu’on ne sait jamais quelles sont les informations dont dispose l’agent frontalier.

Au lieu de cela, la meilleure réponse est de ne pas répondre. Si on vous pose des questions sur le cannabis, vous devriez dire à l’agent frontalier que vous souhaitez utiliser votre droit au silence.

Les agents frontaliers américains peuvent essayer de vous intimider et de vous faire parler. Par le passé, des Canadiens ont été menacés de tests de dépistage de drogues, de détecteurs de mensonges et même de détention indéfinie pour avoir refusé de répondre.

Cependant, dans chaque cas, ces menaces étaient vides, puisque les agents frontaliers américains n’ont pas le pouvoir de faire ces choses. Au pire, tout ce qu’ils peuvent faire, c’est de vous dire de rentrer au Canada – ce qui est bien mieux que d’être banni à vie, d’autant plus que vous pouvez toujours essayer de traverser de nouveau aux États-Unis plus tard.

En fin de compte, le droit au silence est votre meilleur outil à la frontière.

Avec la légalisation du cannabis récréatif dans moins de deux mois, il sera plus important que jamais d’utiliser le droit au silence ainsi que les autres outils énumérés tout au long de la présente série. Après la légalisation, les Canadiens seront plus à risque que jamais auparavant lorsqu’ils traverseront notre frontière sud, et ces outils seront leur seul moyen de se protéger.