En 2012, les Nations Unies ont déclaré le 11 octobre de chaque année comme la Journée internationale de la fille. Cette journée a été établie pour reconnaître et répondre aux besoins et aux difficultés vécues par les filles partout dans le monde et pour favoriser l’autonomisation de leurs droits fondamentaux. Souvent, ces droits fondamentaux sont bafoués en raison notamment de la guerre, d’un conflit ou de l’oppression.
Au cours des 10 prochaines années, 600 millions de filles feront leur entrée sur le marché du travail dans un monde constamment transformé par l’innovation, la technologie et la créativité. Néanmoins, aujourd’hui, en 2018, près d’une femme sur quatre est sans emploi, peu instruite ou les deux.
De nombreuses filles dans le monde ont un accès limité, et parfois aucun accès, à de l’éducation, à des soins de santé adéquats, à des aliments nutritifs, à de l’eau potable et à un travail et à des conditions de vie sécuritaires. La situation de certaines filles est encore pire : elles vivent dans la peur, ne reçoivent aucune éducation et sont obligées de commencer à travailler très jeunes pour subvenir aux besoins de leur famille. D’autres sont obligées de se marier et d’avoir des enfants très jeunes, alors qu’elles sont encore enfants elles-mêmes.
Selon ONU Femmes, cette année, 12 millions de filles de moins de 18 ans se marieront et 21 millions de filles âgées de 15 à 19 ans tomberont enceinte dans des régions en développement.
Sadia est l’une de ces filles. Vivant au Bangladesh, Sadia a été forcée de se marier à 14 ans. Elle a rencontré son mari le jour de leur mariage. Elle ne l’avait jamais vu auparavant. Malheureusement, avant de se marier, ses parents l’ont obligée d’abandonner l’école alors qu’elle était en 8e année. Elle ne voulait pas arrêter d’aller à l’école; elle rêvait elle-même de devenir enseignante et donner aux autres l’occasion d’apprendre. Chaque jour, elle avait hâte à son cours de mathématiques. Alors qu’elle était enceinte de son premier enfant, Sadia regardait ses amis et ses frères aller à l’école et faire leurs devoirs ensemble. Dévastée et terrifiée, Sadia a oublié son rêve de devenir enseignante pour élever ses enfants et subvenir aux besoins de sa famille.
L’histoire de Sadia est une réalité pour bon nombre de jeunes filles et d’épouses-enfants à travers le monde. Même si notre monde évolue, il ne faut pas oublier que de nombreuses filles comme Sadia sont forcées à abandonner leurs rêves.
À l’occasion de la Journée internationale des filles, nous encourageons les filles à revendiquer leur place. Les filles sont passionnées et engagées. Elles donnent l’exemple au chapitre du bénévolat, de l’activisme, de l’écriture, de l’entrepreneuriat et des études. Plus que jamais, les filles et les jeunes femmes réalisent leurs rêves et se battent pour avoir accès à de l’éducation et à un environnement de travail adéquat.
« Pourtant, elles persistent avec succès. Elles innovent la technologie pour relever des défis à l’échelle planétaire, elles défendent les causes environnementales, elles se mobilisent et élèvent la voix contre la violence et elles se préparent à se présenter aux élections » — ONU Femmes.
L’égalité entre les garçons et les filles n’est pas optionnelle, elle est nécessaire. Notre avenir en dépend.
Parce que les filles font évoluer le monde.
Parce que les filles changent le monde.
Parce que les filles dirigent le monde.