Il y a beaucoup de conversations à travers le Canada autour du projet de loi C-6, un projet de loi qui, s’il est adopté, interdira la thérapie de conversion au Canada.
Aujourd’hui nous discutons du projet de loi C-6, un projet de loi qui interdira la thérapie de conversion au Canada.
À l’échelle provinciale, depuis 2015, plusieurs provinces et territoires, notamment la Colombie-Britannique, l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, l’Île-du-Prince-Édouard et le Yukon, ont interdit cette pratique sur les mineurs, sauf s’ils sont capables de consentir.
Le projet de loi sur la thérapie de conversion vient d’être envoyé au Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles.
Nous avons entendu de nombreux points de vue sur ce débat.
Par conséquent, je continuerai à écouter tous les Canadiens alors que ce débat se poursuit.
Certains croient que la thérapie de conversion est ancrée dans l’idée que s’identifier autrement qu’hétéro ou cisgenre, c’est-à-dire une personne dont l’identité personnelle et l’identité de genre sont identiques à son sexe de naissance, est une maladie mentale.
Indépendamment de ce que vous ou moi croyons, il est toujours important de se rappeler qu’il existe des personnes ayant des antécédents médicaux et religieux qui craignent que ce projet de loi aille trop loin.
Ils ne souhaitent pas nuire à la communauté LGBTQ2+, mais ils craignent que ce projet de loi ne les empêche pas de parler aux jeunes de ce qu’ils ressentent.
Ils craignent qu’un jeune qui se débat avec sa sexualité ou son genre ne puisse plus parler à une figure religieuse de confiance ou à des ressources médicales, sans craindre d’être puni.
Je sais qu’il existe de nombreux points de vue différent sur cette conversation.
C’est pourquoi je suis très heureux que le projet de loi ait été envoyé au service juridique. Une étude approfondie en comité signifie que, tout comme la Chambre des communes, le Sénat du Canada peut procéder à une étude approfondie du projet de loi C-6.
La Chambre des communes a fait son étude. Elle a été longue et détaillée. Elle a entendu et écouté de nombreuses voix de tous bords et de points de vue différents.
En ce moment, dans le monde entier et en raison de l’homophobie, de la biphobie et de la transphobie sanctionnées par l’État, il y a encore plus de soixante-cinq pays où le fait d’être LGBTQ2 (2SLGBTQIA+) est toujours considéré comme un crime.
En continuant à écouter le débat sur le projet de loi C-6, je me rappelle pourquoi le travail d’un législateur est si important.
Alors que ce débat se poursuit à travers le Canada, le besoin de toute notre attention est clair.
Nous devons écouter toutes les voix qui s’expriment, nous devons ensuite écouter tous les experts dont les points de vue sont opposés et enfin, nous devons arriver à notre propre conclusion sur ce que nous croyons être la bonne réponse.
Je vous invite à rester à l’écoute des prochains blogs où je suivrai l’évolution du projet de loi C-6 au Sénat.