Débats du Sénat (hansard)

2e Session, 37e Législature,
Volume 140, Numéro 8

Le mardi 22 octobre 2002
L’honorable L’honorable Lucie Pépin, Présidente intérimaire

LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

L’honorable MobinaS.B.Jaffer: Honorables sénateurs, la YMCA a choisi la présente semaine pour dénoncer la violence et pour rallier les Canadiens à la lutte contre ce fléau dans nos collectivités, particulièrement lorsqu’il vise les femmes. Au moins
51 p.100 des Canadiennes ont été victimes de violence physique ou sexuelle, sous une forme ou sous une autre. C’est inacceptable. L’an dernier, plus de 75000 Canadiens ont participé à plus de 150activités organisées par les sections locales de la YWCA. Je suis heureuse d’informer les honorables sénateurs que des représentants du conseil national de la YWCA sont présents dans cette enceinte aujourd’hui.

La YWCA est la plus grande organisation altruiste aux services des femmes au Canada. La violence contre les femmes constitue un obstacle dans l’atteinte de l’égalité, du progrès et de la stabilité sur le plan social. Cette violence, en plus de violer les droits des femmes garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, a également une incidence sur la capacité des femmes de devenir des membres sains et bien adaptés de la société canadienne.

Les actes de violence contre les femmes se produisent partout: à la maison, à l’école et dans le milieu de travail. La violence se manifeste de diverses façons— elle peut être émotive, psychologique, sexuelle ou physique — et elle affecte l’image de soi, la confiance en soi et l’estime de soi des femmes qui en sont victimes. Les victimes de violence sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé chroniques, notamment la dépression, les désordres alimentaires et l’anxiété. De plus, ces femmes sont davantage susceptibles d’être hospitalisées et de commettre un suicide. L’expérience de la violence fait qu’il est plus difficile pour les victimes de conserver un emploi et de jouir de la sécurité financière. La violence emprisonne les victimes dans un cercle vicieux.

La violence est un traumatisme que nombre de victimes supportent en silence. Les femmes autochtones et les femmes appartenant à des groupes minoritaires sont particulièrement vulnérables. Pour mettre fin à cette violence dans notre société, il faut prendre les mesures qui s’imposent. Il faut dénoncer la violence de façon à influencer les valeurs et les attitudes et à faire changer les comportements.

Honorables sénateurs, cette semaine sans violence organisée par les YWCA nous rappelle le travail qui reste encore à faire à l’égard de la violence faite aux femmes.