Débats du Sénat (hansard)

2e Session, 39e Législature,
Volume 144, Numéro 17

Le mercredi 28 novembre 2007
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

La lutte contre la malaria

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, 3 000 enfants africains meurent chaque jour de la malaria, la plus grande faucheuse d’enfants de moins de 5 ans dans l’Afrique subsaharienne. C’est dire que toutes les 30 secondes, un enfant africain est emporté par une maladie évitable.

J’ai récemment eu le privilège de rencontrer la Canadienne Debra Lefebvre, infirmière autorisée, qui travaille à améliorer la vie des mères africaines grâce à l’organisme Buy-A-Net Malaria Prevention Group. Debra a fondé cet organisme en 2004 pour « offrir des moustiquaires de protection contre la malaria et dispenser de la formation dans les villages les uns après les autres jusqu’à ce que le travail soit fait ».

En ce moment, les membres de Buy-A-Net sont sur le terrain en Ouganda où ils essaient de fournir 7,5 millions de moustiquaires de lit. L’équipe de Buy-A-Net est petite, locale, efficiente et efficace. Jusqu’à maintenant, elle a installé ou prévu installer plus de 20 000 moustiquaires de protection contre la malaria. Cette équipe ne peut pas faire le travail seule.

De toute évidence, le temps presse puisque, toutes les 30 secondes, un enfant est fauché par la malaria. Une moustiquaire traitée et durable coûte environ 6 $. Certes, on pourrait faire davantage pour aider l’équipe à atteindre son objectif.

Honorables sénateurs, la semaine dernière, lorsque j’étais en Ouganda, je suis allée à l’hôpital Mulago afin de participer à la distribution de moustiquaires par Buy-A-Net dans l’unité d’oncologie. J’y ai vu une enfant de trois ans ayant une grosse tumeur cancéreuse au cou. Elle avait été traitée avec succès, mais, malheureusement, elle a été emportée par la malaria.

J’ai aussi visité deux villages. Dans une maison, il y avait huit personnes. Quatre enfants dormaient sous une moustiquaire. Les deux autres enfants souffraient de la malaria parce que la famille ne pouvait obtenir qu’une seule moustiquaire du programme.

Ce qui trouble, dans toute cette situation, c’est que la malaria est une maladie évitable.

À l’approche de la période des fêtes, j’exhorte tous les sénateurs à faire un legs personnel et collectif afin d’éradiquer la malaria de l’Afrique. Parmi les solutions, il y a ce programme. Pour citer Debra Lefebvre, « chaque nuit, chaque moustiquaire sauve des vies ».