Débats du Sénat (hansard)
2e Session, 40e Législature,
Volume 146, Numéro 37
Le mardi 26 mai 2009
L’honorable Rose-Marie Losier-Cool, Présidente intérimaire
L’honorable John Nuraney
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, aux dernières élections provinciales, j’ai perdu un collègue, le député provincial John Nuraney, de la Colombie-Britannique. J’ai entretenu avec lui une étroite collaboration au fil des ans pour représenter les Britanno-Colombiens. Au cours des huit dernières années, John a servi ses électeurs avec dévouement et distinction.
Il a été élu pour la première fois en 2001, puis réélu en 2005. Il est arrivé en poste avec la volonté de donner à ses électeurs et à d’autres personnes une voix à l’assemblée législative. Malheureusement, John a perdu son siège aux dernières élections.
J’ai appris à connaître le dévouement, la sincérité et l’éthique de travail de John lorsqu’il a présidé ma campagne électorale fédérale, lorsque je me suis présentée au poste de députée de North Vancouver, en 1993. Depuis, j’ai appris à le connaître et à le respecter comme ami et comme député provincial, en travaillant avec lui à des projets en Colombie-Britannique.
L’élection de John à l’assemblée législative a été un sujet de fierté dans la collectivité. Il est arrivé du Zaïre au Canada en 1974. Sa vie a été parsemée de dures épreuves. Le gouvernement congolais a saisi son entreprise, dans le secteur immobilier, et l’a privé de ses droits fondamentaux de citoyen. John et sa femme, Gulshan, ont travaillé très fort pour rebâtir leur vie au Canada.
John a eu de nombreuses carrières avant de faire de la politique. Il a été entrepreneur, courtier immobilier et courtier d’assurance, et il est rapidement devenu dans sa collectivité un membre qui apportait une précieuse contribution. C’était un défenseur dévoué des services de police communautaires et du théâtre communautaire, membre du mouvement Rotary, et il a été président et directeur du Burnaby Rotary Club. Il a également travaillé à améliorer le sort des jeunes de la rue et il a aidé à établir des programmes pour nourrir les enfants de Burnaby qui en avaient besoin.
On dit souvent que nous sommes le total des expériences de notre vie. Elles nous forment, nous rendent humbles et nous aguerrissent. John a abordé son mandat prêt à se retrousser les manches pour travailler fort dans l’intérêt de ses électeurs, mais aussi avec la conviction qu’il faut donner à la population une voix au sein du gouvernement. Il atteindra certainement ces objectifs. Voici quelques exemples de réactions à son travail : « Il m’a aidé à traiter avec le gouvernement », « Merci de vous occuper des aînés », « Merci de m’avoir aidé à retrouver mes fils après une longue bataille avec différents ministères. »
L’ancien maire de Burnaby, M. Alan Emmott, a dit ce qui suit :
Mettant de côté nos allégeances politiques, je crois que John Nuraney a répondu de façon positive et efficace aux besoins de notre collectivité et de notre province. Il est un homme sensible, qui se penche toujours très attentivement sur les dossiers dont il est chargé, quelle que soit leur importance.
L’Assemblée législative de la Colombie-Britannique a perdu une voix forte et réfléchie. Cette représentation manquera beaucoup à notre collectivité, et je crains que nos problèmes et préoccupations ne reçoivent plus l’attention et la réflexion que ce député de l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique leur accordait.
Je voudrais remercier John de ses années de service. Je tiens aussi à remercier sa famille, soit son épouse, Gulshan, leurs enfants, Nick, Asim, Nimet, Naseem et George, ainsi que leurs petits-enfants, Ilahyas et Jaedyn, de nous l’avoir prêté. Le service public est exigeant et, souvent, ce sont nos familles qui le ressentent le plus.