Débats du Sénat (hansard)

3e Session, 40e Législature,
Volume 147, Numéro 29

Le jeudi 13 mai 2010
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

Les services du Sénat

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour vous remercier de tous les gestes de courtoisie que vous avez posés à mon endroit depuis mon arrivée au Sénat il y a neuf ans. Je vous remercie de votre appui et de votre amitié.

Je remercie aussi tout le personnel du Sénat, que ce soit les gens qui veillent à rendre notre lieu de travail très confortable, ceux qui travaillent au restaurant parlementaire ou encore les personnes, ici même et à l’extérieur du Sénat, qui ont eu la patience de me donner régulièrement de la formation.

Je dois également remercier le personnel chargé de la technologie de l’information au Sénat d’avoir toujours eu la patience de m’apprendre des choses et de répondre à toutes mes demandes de mise à niveau des logiciels dans mon bureau. Vous nous avez permis, à moi et à mon personnel, de continuer de travailler à différents projets.

Honorables sénateurs, lorsque j’ai été appelée pour servir mon pays au Sénat, je me suis d’abord réjouie, mais la réalité m’a vite rattrapée. Je n’ai jamais vécu seule. Lorsque j’ai quitté la maison maternelle, je suis allée vivre dans ma belle-famille. J’ai donc dû développer une foule de nouvelles compétences pour pouvoir vivre seule à Ottawa.

Je remercie Géraldine Lavoie, mon professeur de français, de même que Linda Clifford et Ralph Dashney, de l’aide qu’ils m’ont apportée.

Je remercie particulièrement les hommes et les femmes du Service de sécurité du Sénat. Ils ont fait bien plus pour moi que ne leur en demandent leurs fonctions. Ils m’ont enseigné à conduire dans la neige et ils m’ont même conseillée quant au type de vêtements à porter en hiver; ils ont partagé leur repas avec moi et ils m’ont lancé des ultimatums : soit de rentrer chez moi, soit de passer la nuit dans mon bureau lorsque le temps était mauvais. Ils ont aussi pris leur voiture pour raccompagner mes invités à leur hôtel par mauvais temps. Plus que tout, ils m’ont servi de famille à Ottawa. Comme c’est le cas dans toutes les familles, je leur ai causé bien des soucis. À l’instar des autres sénateurs, j’ai l’habitude de venir au bureau à toutes sortes d’heures. Après ma nomination au Sénat, en 2001, j’avais une grande quantité de documents à apporter à mon bureau. J’ai donc eu la brillante idée de garer ma voiture sur la rue O’Connor et de déposer mes boîtes de documents près de la porte du Sénat, sur la rue Wellington.

J’avais beaucoup de boîtes. Je les prenais une par une dans ma voiture, puis je courais les déposer bruyamment près de la porte. Lorsque je suis arrivée près de la porte avec ma cinquième boîte, les gardiens du Service de sécurité du Sénat m’ont entourée, se demandant ce qui se passait. Je ne sais pas qui, d’eux ou de moi, était le plus étonné. Ils m’ont dit aussi calmement qu’ils le pouvaient qu’il était inutile que je fasse autant de bruit, que j’aurais pu leur demander de m’aider. C’est vrai, j’ai causé bien des soucis aux gens qui nous protègent.

Aujourd’hui, je tiens à remercier particulièrement Gilles Duguay, le directeur général, et son personnel des Services de la Cité parlementaire. Il n’y a pas longtemps, alors que je sortais de l’édifice du Centre en compagnie de mon fils et de mon petit-fils, j’ai eu une expérience désagréable qui n’a pas encore été élucidée. M. Duguay m’a écoutée, m’a défendue, et, surtout, il a compris ma peine. Mon petit-fils venait de voir quelqu’un s’adresser impoliment à sa grand- mère là où elle travaille. Ayaan me demande encore pourquoi la policière a été aussi impolie à mon égard.

Pour aider Ayaan à oublier l’incident, les employés du Service de sécurité du Sénat lui ont donné sa propre carte d’identité et se sont montrés gentils à son égard. Ayaan porte fièrement sa carte lorsqu’il vient me voir à Ottawa.

Je remercie Gilles Duguay et le sénateur Furey de leur aide dans cette affaire. Je remercie aussi tous les employés du Service de sécurité du Sénat et des Services de la Cité parlementaire de m’avoir aidée à faire d’Ottawa mon deuxième chez-moi.