Débats du Sénat (hansard)
3e Session, 40e Législature,
Volume 147, Numéro 79
Le mercredi 15 décembre 2010
L’honorable Noël A. Kinsella, Président
L’Afghanistan
Les droits des femmes et des enfants
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour montrer combien il est important de donner aux Afghanes les moyens d’agir.
Vendredi dernier, l’honorable ministre Lawrence Cannon a déclaré que le Canada soulignerait la Journée internationale des droits de l’homme le 10 décembre. Voici ce qu’il a déclaré :
Le Canada appuie le gouvernement de l’Afghanistan et les organismes de la société civile afghane dans leurs efforts de promotion et de protection des droits de la personne, tout particulièrement ceux des femmes et des enfants. Le Canada soulève constamment auprès du gouvernement de l’Afghanistan les questions de droits de la personne, tels que la liberté d’expression et les droits des femmes.
J’aimerais féliciter le premier ministre Harper et le ministre Cannon d’avoir affirmé la volonté du Canada de protéger et de promouvoir les droits de la personne ici et à l’étranger. Toutefois, je crois qu’il est important de reconnaître que, pour les femmes et les enfants en Afghanistan, la situation reste particulièrement instable.
Alors que nous réitérons notre volonté de nous faire le plus grand défenseur des droits de la personne, à mon avis, il est important que nous portions une réflexion sur l’excellent travail qui est fait et qui reste à faire en Afghanistan. Même si de nombreux organismes de développement font tout ce qu’ils peuvent pour promouvoir et protéger les droits des femmes et des enfants en Afghanistan, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur.
Le Réseau Aga Khan de développement est l’un des réseaux privés de développement les plus importants du monde entier et, grâce au soutien de ses donateurs et de ses partenaires, il a pu consacrer plus de 700 millions de dollars américains à la reconstruction de l’Afghanistan.
Le Réseau Aga Khan de développement a établi en Afghanistan plusieurs programmes en matière de santé, de réfection de l’infrastructure, d’éducation, de microfinancement et d’aménagement rural à grande échelle. En plus de contribuer à créer un environnement sûr et stable pour les Afghans, ces initiatives apportent une lueur d’espoir aux jeunes Afghanes qui, autrement, seraient destinées à une vie de travaux ménagers.
Honorables sénateurs, 23 années de guerre ont détruit l’infrastructure de l’Afghanistan et aggravé le taux d’analphabétisme. Je crois fermement qu’en offrant une éducation aux femmes, nous renforçons de façon importante leur autonomie puisque nous leur donnons la capacité de défendre leurs droits. Comme le prouvent divers projets du Réseau Aga Khan de développement, investir dans la santé et l’éducation des femmes et des filles aidera à instaurer la paix dans les pays ravagés par la guerre.
Plus tôt cette semaine, le dirigeant de l’organisation, Son Altesse le prince Karim Aga Khan, qui a récemment célébré son 74e anniversaire, a déclaré ceci :
J’ai toujours eu pour principe qu’il est préférable de laisser les gestes parler d’eux-mêmes.
Votre Altesse, votre œuvre en dit long.
J’exhorte les honorables sénateurs à joindre leur voix à la mienne pour louer l’engagement soutenu du premier ministre, du ministre Cannon et de Son Altesse l’Aga Khan à renforcer l’autonomie des femmes et des filles, non seulement en Afghanistan, mais aussi partout dans le monde.