Débats du Sénat (hansard)
1re Session, 41e Législature,
Volume 148, Numéro 12
Le dimanche 26 juin 2011
L’honorable Noël A. Kinsella, Président
Les prix décernés par l’International Indian Film Academy
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour parler de notre pays qui, une fois de plus, a démontré au monde entier ce qu’est vraiment le multiculturalisme. Hier soir, plus de 800 millions de personnes partout dans le monde ont pris place devant leur téléviseur pour écouter la 12e cérémonie de remise des prix de l’International Indian Film Academy, qui avait lieu pour la toute première fois en Amérique du Nord, plus précisément à Toronto.
Cette cérémonie a attiré plus de 40 000 visiteurs à Toronto, ce qui a permis d’injecter environ 30 millions de dollars dans l’économie locale. Plus important encore, cet événement a permis à notre pays de se faire valoir à l’échelle internationale et de démontrer au monde entier son multiculturalisme.
Honorables sénateurs, tous ceux qui ont participé à la cérémonie de remise des prix de l’IIFA ne se sont pas préoccupés des origines ethniques. Peu importait qu’ils soient musulmans, hindous, sikhs, punjabi, chrétiens ou juifs ou que leur famille vienne de l’Inde, du Pakistan ou d’un autre pays. Ce qui importait, c’était d’être réunis pour l’occasion. En effet, nous étions tous beaucoup plus intéressés à ce qui nous rassemblait qu’aux différences minimes qui nous distinguent. Bien souvent, l’Indian Film Academy rassemble des gens que tout sépare.
Le premier ministre de l’Ontario, Dalton McGuinty, qui a déployé de grands efforts pour que cette cérémonie ait lieu à Toronto, s’est adressé à la foule du Centre Rogers, bondé pour l’occasion, ainsi qu’aux millions de téléspectateurs. Il a souligné tout ce qui nous unit lorsqu’il a dit ceci :
Certaines choses sont universelles, comme une bonne histoire.
Qu’importe que vous ayez grandi à Brampton ou à Bangalore, à Mississauga ou à Mumbai, vous avez tous entendu des histoires ou vous en avez raconté.
L’une des histoires qui a attiré l’attention hier soir est celle du film intitulé « Mon nom est Khan ». Il s’agit de l’histoire d’un musulman appelé Rizvan Khan, un homme heureux qui s’établit à San Francisco, épouse une femme hindoue et démarre une petite entreprise, et ce, même s’il est atteint du syndrome d’Asperger.
Cependant, après les événements du 11 septembre, tout bascule pour Rizvan, qui perd sa famille et son emploi parce que son entourage change d’attitude à l’égard des musulmans. Rizvan, qui ne comprend pas pourquoi l’islam est tenu responsable des actes perpétrés par quelques extrémistes, entreprend alors un périple aux quatre coins des États-Unis pour dire à la population que, même si son nom est Khan, il n’est pas un terroriste.
Honorables sénateurs, le fait que ce film ait remporté les honneurs hier soir, malgré le fait qu’il transmet un message controversé, mais à la fois très important, nous en dit long. Pour moi, cela représente un changement d’attitude et marque un pas important vers la compréhension, que ce soit au Canada ou ailleurs dans le monde.
Honorables sénateurs, je vous exhorte à vous joindre à moi pour féliciter tous ceux qui ont assuré la réussite de la 12e cérémonie de remise des prix de l’International Indian Film Academy, à Toronto. Une fois de plus, nous avons démontré au monde entier à quel point il est important de miser sur le multiculturalisme.