Débats du Sénat (hansard)

1re Session, 41e Législature,
Volume 148, Numéro 47

Le jeudi 2 février 2012
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

La santé maternelle

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, j’ai travaillé durant de nombreuses années dans diverses cliniques de santé maternelle en Ouganda. Je vous ai fait part de mon expérience à plusieurs occasions. Selon l’Organisation mondiale de la santé toutes les 90 secondes, une femme meurt pendant la grossesse ou l’accouchement de causes évitables. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ces décès se produisent dans des pays en développement. Honorables sénateurs, je crois fermement que la santé maternelle est un droit de la personne dont toutes les femmes de toutes les régions du monde devraient jouir. C’est pourquoi j’étais si fière d’être Canadienne en juin 2010, lors des sommets du G8 et du G20, lorsque le gouvernement s’est engagé à verser 1,1 milliard de dollars pour la santé maternelle. Je remercie le premier ministre Harper d’avoir fait preuve de leadership dans le dossier de la santé maternelle dans le monde.

L’année dernière, lorsque j’étais en Ouganda, j’ai visité une clinique de santé maternelle située près du quartier où j’ai grandi. Je me suis rendue à cette clinique durant plusieurs années. Récemment, je vous ai raconté que cette clinique était surpeuplée, au point où deux femmes devaient partager le même lit. Je vous ai dit qu’il n’y avait ni électricité ni eau courante dans la clinique, de sorte que les femmes qui accouchaient le soir devaient le faire à la chandelle.

Je vous ai aussi mentionné que les femmes n’étaient admises à la clinique que si elles apportaient leur « trousse de maternité », c’est-à- dire une bougie, un morceau de plastique pour servir de siège, un nécessaire à suture et des gants.

Honorables sénateurs, en janvier 2012, le mois dernier, j’étais en Ouganda et je suis retournée à la même clinique. J’ai été très agréablement surprise. On m’a dit que la clinique avait maintenant l’électricité et l’eau courante, de sorte que l’on ne faisait plus de points de suture aux mères à la chandelle. On m’a aussi dit que celles-ci n’étaient plus obligées d’arriver avec leur trousse de maternité et qu’un plus grand nombre de lits étaient disponibles. Lorsque j’ai demandé au médecin ce qui avait provoqué un tel changement, il m’a répondu que la clinique devait un gros merci à des pays comme le Canada, parce que les améliorations apportées étaient le résultat d’initiatives comme celle que notre pays a lancée en 2010.

Honorables sénateurs, ce fut pour moi un moment très important et une source de grande fierté que de voir de mes yeux à quel point le Canada peut améliorer les choses dans le monde. Les politiques canadiennes peuvent vraiment changer la vie de gens partout dans le monde entier. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la mortalité maternelle a diminué du tiers entre 1990 et 2008.

Honorables sénateurs, je suis convaincue que si le Canada continue d’assumer un rôle de leader dans des dossiers importants comme la santé maternelle, nous aurons un impact positif encore plus grand dans le monde.