Débats du Sénat (hansard)

1re Session, 41e Législature,
Volume 148, Numéro 128

Le lundi 10 décembre 2012
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

La Journée internationale des droits de l’homme

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, il y 64 ans aujourd’hui, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Déclaration universelle des droits de l’homme. Je tiens à remercier les sénateurs d’avoir appuyé ma motion, qui propose que le Sénat se joigne à l’Assemblée générale des Nations Unies et déclare le 10 décembre Journée des droits de l’homme. Nous entendons parler chaque jour des violations des droits de la personne qui se produisent dans le monde entier. Cependant, aujourd’hui, j’aimerais me concentrer sur les droits des enfants canadiens.

Le Canada a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant il y a 23 ans. Selon l’article 19 de la convention, les États doivent prendre toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger les enfants contre toute forme de violence physique ou mentale.

Récemment, les membres du Comité sénatorial permanent des droits de la personne se sont rendus à Winnipeg, où ils ont participé à un pow-wow d’enfants. Lorsque nous sommes entrés dans le Indian and Metis Friendship Centre de Winnipeg, la salle était remplie d’enfants et d’enseignants. Certains enfants portaient de beaux costumes colorés.

Au bout d’un certain temps, des mères, des tantes, des grand- mères, des grands-pères, des arrière-grands-mères et des arrière- grands-pères, qui portaient également de beaux costumes colorés, sont venus les rejoindre. Nous avons tous participé au pow-wow. Nous nous sommes arrêtés à des tables où étaient exposés des œuvres d’art et de l’artisanat et avons discuté avec les enfants tout en admirant leurs costumes. Je ne puis vous décrire le sentiment d’appartenance que nous avons ressenti, même en tant que visiteurs. Nous avions l’impression de faire partie de la communauté.

Tout au long de notre visite, des personnes jouaient du tambour. Des aînés et des adultes apprenaient aux jeunes adultes et aux enfants à jouer du tambour. Puis, la procession a débuté. Un par un, les aînés, les enseignants, les autres adultes et les enfants se sont joints à la procession. Je me suis émerveillée devant une fillette de deux ans qui, dans ses beaux atours, dansait au rythme des tambours.

Ensuite, les bannières sont arrivées. Au début, je n’arrivais pas à lire les inscriptions, mais, lorsque j’en fus capable, je fus consternée. Il y était écrit : « Pow-wow en l’honneur des enfants morts à la suite d’actes de violence. »

Honorables sénateurs, c’était, au centre-ville de Winnipeg, un organisme communautaire canadien qui organisait un pow-wow pour honorer les enfants morts à la suite d’actes de violence. Nous avons été témoins d’une incroyable célébration de la vie, de la communauté et du souvenir.

Honorables sénateurs, je vous demande de vous joindre à moi en cette Journée des droits de l’homme et de vous engager à faire davantage au Canada pour protéger les droits de nos enfants. Tous nos enfants méritent de vivre une vie exempte de violence.