1re Session, 42e Législature,
Volume 150, Numéro 130
Le jeudi 8 juin 2017
L’honorable George J. Furey, Président
L’exploitation sexuelle des enfants sur Internet
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : #PasSurMonÉcran, #NotOnMyScreen.
Honorables sénateurs, j’ai travaillé étroitement avec l’International Justice Mission, une organisation internationale qui mène la guerre contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. J’ai participé à des voyages organisés par elle et j’ai vu de mes propres yeux tout le travail qu’elle faisait.
L’exploitation sexuelle des enfants sur Internet est une sorte de traite de personnes à des fins sexuelles, qui expose tous les enfants du monde à d’innombrables prédateurs. De jeunes garçons et filles mineurs, même des tout-petits, sont obligés de commettre des actes sexuels devant une caméra. L’industrie du cybersexe est maintenant une industrie massive au sein de laquelle les jeunes enfants rapportent d’énormes profits.
Honorables sénateurs, je sais que vous êtes d’accord avec moi pour dire que nous n’accepterons jamais l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet.
L’International Justice Mission a fait des progrès pour ce qui est de mettre fin au cybersexe. Aux Philippines, plus de 1 275 victimes ont été libérées et plus de 145 personnes s’adonnant à la traite d’enfants à des fins sexuelles ont été arrêtées. Voilà de l’excellent travail, mais il reste encore beaucoup de choses à faire, même au sein de notre propre pays.
Je vais vous parler de Cassie. Cassie fait partie des nombreux enfants enlevés, rendus captifs et coincés contre leur gré dans le monde du cybersexe. Elle a été sauvée par l’International Justice Mission à l’âge de 17 ans, 5 ans après avoir été enlevée. Elle a dit ce qui suit :
C’était très difficile. Je n’arrêtais pas de penser que je voulais mourir en raison de la douleur, mais je ne le pouvais pas. Tous les jours, mon kidnappeur me faisait mal quand je faisais quelque chose qu’il n’aimait pas.
Cassie a été victime d’horribles abus sexuels et actes violents devant une webcam. D’autres enfants se trouvaient avec Cassie, dont le plus jeune n’avait que deux ans. Aujourd’hui, Cassie est en sécurité, mais d’autres enfants dans le monde souffrent toujours de la traite des personnes aux fins du cybersexe. Les pédophiles et les prédateurs d’enfants utilisent Internet pour agresser des enfants dans des maisons.
Il ne fait aucun doute qu’Internet a un côté sombre. Les enfants qui sont victimes de la traite des personnes aux fins du cybersexe n’ont pas l’option de dire non, mais nous le pouvons.
Honorables sénateurs, je vous demande de vous joindre à moi pour sensibiliser la population au cybersexe juvénile dans le monde, et de poser un geste concret en affichant fièrement un autocollant #NotOnMyScreen, ou #PasSurMonÉcran.
On ne peut laisser faire ce crime malveillant et destructif dans quelque pays que ce soit. Mon bureau a fourni des autocollants en français et en anglais à vos bureaux pour que vous les apposiez sur votre appareil mobile et votre ordinateur afin de sensibiliser les gens à la lutte pour mettre fin au cybersexe.
Chaque minute où nous attendons, un enfant se voit forcé d’exécuter des actes sexuels en direct pour la caméra. Ensemble, nous pouvons mettre fin à ce crime épouvantable. Honorables sénateurs, je vous demande de vous joindre à moi pour aider à mettre fin à la traite des enfants aux fins du cybersexe. Je vous invite à apposer les autocollants pour sensibiliser la population à cette cause. #NotOnMyScreen, #PasSurMonÉcran.