Débats du Sénat (hansard)

1re Session, 39e Législature,
Volume 143, Numéro 11

Le mardi 9 mai 2006
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

LE DISCOURS DU TRÔNE

MOTION D’ADOPTION DE L’ADRESSE EN RÉPONSE—SUITE DU DÉBAT

L’ordre du jour appelle :

Reprise du débat sur la motion de l’honorable sénateur Champagne, C.P., appuyée par l’honorable sénateur Segal, relative à l’Adresse à Son Excellence la Gouverneure générale en réponse au discours qu’elle a prononcé lors de l’ouverture de la première session de la trente-neuvième législature.—(8e jour de la reprise du débat)

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, le discours du Trône donne au gouvernement la chance d’établir ses priorités et ses plans pour la session parlementaire qui commence. La déclaration est lue aux parlementaires par Son Excellence la Gouverneure générale afin d’informer les parlementaires sur ce à quoi ils peuvent s’attendre au cours des mois à venir — les initiatives et les priorités qu’on nous demandera de discuter, d’appuyer et finalement d’approuver ou de rejeter.

Certes, le discours du Trône s’inscrit dans la tradition parlementaire, mais il s’adresse à la population du Canada, notamment lorsque c’est la première fois qu’un gouvernement nouvellement élu a l’occasion de parler officiellement aux Canadiens. Les Canadiens veulent savoir non seulement ce que le gouvernement projette de faire durant le mandat qui lui a été accordé, mais encore avoir une idée de la façon dont il entend gouverner, de sa nature et de sa vision pour le Canada. Que sera notre Canada? Que sera notre qualité de vie?

La question qui nous préoccupe d’une façon particulière dans le discours du Trône, et elle a déjà été soulignée par un certain nombre de sénateurs, concerne le plan du gouvernement pour la garde d’enfants ou son plan pour l’absence de choix en matière de garde d’enfants.

En tant que mère ayant éprouvé des difficultés pour faire garder mes deux enfants, et en tant que grand-mère de mon petit-fils, Ayaan, et ex-présidente de la YWCA du Canada, je me préoccupe vivement de cet élément du discours du Trône. Je parlerai aux sénateurs des réalités de ce que représente le fait d’élever des enfants.

Le discours du Trône et le plan budgétaire qui ont été présentés suscitent chez moi de grandes inquiétudes quant à l’avenir de la garde d’enfants au Canada. Quand on parle du développement de nos enfants et des soins qui leur sont prodigués, on doit avoir une approche équilibrée qui accorde des choix individuels et l’égalité des possibilités à tous les Canadiens. Cela ne peut être accompli que dans le contexte d’un programme national intégré et axé sur les besoins, un programme qui assure l’offre et la qualité de services de garde, quelle que soit la situation économique des intéressés. Surtout, une stratégie nationale de garde d’enfants doit susciter une conscience communautaire par laquelle les nouveaux parents estiment jouir du soutien et des choix voulus pour assurer le meilleur départ possible à leurs enfants dans la vie. La garde d’enfants, ce n’est pas seulement prendre soin des enfants durant le jour; c’est aussi le développement de nos enfants et l’avenir des Canadiens qui contribueront à nous soutenir. Il nous incombe d’offrir à nos enfants des services d’apprentissage de la petite enfance pour les préparer au système scolaire structuré.

Une des premières choses que nous devons faire comme pays, c’est oublier l’idée que nos politiques de garde d’enfants devraient consister à chercher une place où caser nos enfants durant la journée jusqu’à ce que nous ayons fini de travailler. Les parents nous diront que la vraie garde d’enfants, c’est s’occuper du développement de l’enfant d’une manière holistique répondant à ses besoins sociaux, émotifs et intellectuels.

Honorables sénateurs, la garde d’enfants peut prendre divers aspects. Il peut s’agir d’une famille vivant dans une réserve; il peut s’agir d’une mère célibataire travaillant la nuit; il peut s’agir d’une famille de Vancouver ayant besoin de deux salaires pour joindre les deux bouts; ou il peut s’agir d’une mère de Toronto qui reste à la maison et qui veut un soutien professionnel de qualité pour assurer le meilleur départ possible de ses enfants dans la vie.

Beaucoup d’orateurs ont parlé de priorités. De toute évidence, le gouvernement a choisi ses priorités, mais il ne doit pas perdre de vue que chacun des 30 millions d’habitants du pays a aussi ses propres priorités. Même si certaines peuvent correspondre à celles du gouvernement, ce ne sera pas le cas de toutes. Le Canada est un pays complexe qui a besoin de politiques complexes bien conçues pour tout le monde, et pas seulement pour de rares élus. Pour développer nos chefs futurs, nous avons besoin d’un programme intégré de garde d’enfants qui constitue une priorité pour le gouvernement, comme c’est le cas pour les Canadiens.

Honorables sénateurs, j’ai conservé une image qui restera à jamais gravée dans mon esprit : celle du ministre des Finances lisant le discours du budget 2006 à l’autre endroit. Il a eu droit à une ovation debout lorsqu’il a annoncé que le gouvernement investirait dans la création de plus de places dans les prisons et dans l’embauche de 1 000 agents de police supplémentaires. Il n’y a pas de doute que la sécurité publique est importante, mais il est encore plus important de veiller à ce que chaque enfant au Canada prenne le meilleur départ possible. En agissant en ce sens, peut-être n’aurons-nous pas besoin d’autant de places en prison à l’avenir.

Honorables sénateurs, nous devons investir dans nos enfants maintenant. Autrement, nous allons devoir continuer à construire plus de prisons à l’avenir. Ce n’est pas le Canada que les Canadiens souhaitent. Par conséquent, il est extraordinairement important que notre stratégie de garde d’enfants comprenne un programme intégré d’éducation préscolaire et de garde d’enfants.

Beaucoup d’honorables sénateurs ont attiré l’attention sur les conclusions d’une récente étude de la YWCA sur l’éducation préscolaire et la garde d’enfants. L’association exhorte les parlementaires à agir pour protéger ce qu’elle appelle « un programme national en plein essor ». Je suis tout à fait d’accord. Voilà pourquoi je suis consternée par ce que j’ai vu dans le discours du Trône et dans le budget 2006. Ce que j’ai vu, ce n’est pas un programme de garde d’enfants, c’est plutôt un programme qui offre aux parents une petite somme pour continuer à se faire la concurrence tandis qu’on maintient le statu quo.

Le projet de la YWCA révèle les difficultés que connaissent actuellement les parents. Ils doivent se battre pour trouver une bonne garderie et doivent souvent attendre très longtemps qu’une place se libère ou sont alors obligés d’accepter des services de garde bien en deçà des normes qu’ils souhaitent pour leurs enfants.

Permettez-moi, honorables sénateurs, de vous faire part de certains des problèmes que les parents doivent affronter. Je crois que cela nous aidera à saisir la réalité et à comprendre les défis que comporte la garde de nos enfants.

Voici l’histoire d’une femme à qui j’ai parlé récemment à Toronto. Je vous cite ses propres paroles :

J’ai commencé ma recherche d’une garderie en octobre 2005 alors que j’étais enceinte de deux mois. On pourrait croire que ce délai était suffisant pour trouver une place. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Je suis inscrite sur la liste d’attente de toutes les garderies que j’ai visitées, et certaines de ces listes comportent une attente comprise entre 18 mois et trois ans. La surveillante d’une garderie m’a dit que 80 p. 100 des personnes inscrites sur la liste n’obtiennent pas une place.

(1700)

J’ai demandé à la surveillante à quoi cela servait d’avoir une liste d’attente et de faire payer un droit à ceux qui s’inscrivent. La vraie question est de savoir pourquoi chacune des garderies que j’ai approchées avait une liste d’attente. De toute évidence, le nombre des femmes qui souhaitent recommencer à travailler ou qui sont obligées de le faire est inversement proportionnel au nombre de places qui restent en garderie.

Malheureusement, une allocation de 1 200 $ par an ne réglera pas le problème. Je devrais avoir la possibilité de recommencer à travailler et de pouvoir m’adresser à une garderie de qualité. Sans une place en garderie, je suis privée de cette possibilité.

Les soins de qualité sont une autre affaire. Pourquoi y a-t-il des écarts entre les différents fournisseurs de services de garde d’enfants sur les plans de la qualité des aliments, des programmes d’éducation et des installations? J’ai vu des places extraordinaires et d’autres qui l’étaient beaucoup moins. Je n’enverrai sûrement pas ma fille à un endroit où les soins sont d’une qualité douteuse.

Toutefois, certaines familles n’ont pas ce choix, ce qui est vraiment malheureux.

Honorables sénateurs, une politique intégrée de garde d’enfants doit viser non seulement à donner aux parents le choix, mais aussi à leur donner la possibilité de faire le choix qu’ils souhaitent. Nous devons trouver un certain équilibre entre les besoins de l’individu et la volonté d’établir des normes nationales permettant à tous les Canadiens d’accéder à des programmes de qualité pour l’éducation préscolaire et le développement des enfants.

La politique du gouvernement n’établit pas l’équilibre entre les besoins pressants des individus et le besoin de normes nationales garantissant à tous les enfants les meilleurs soins possibles. Le gouvernement prétend offrir un choix aux parents. En réalité, il leur enlève la possibilité de faire les choix qu’ils veulent pour leurs enfants.

Honorables sénateurs, laisser la garde de nos enfants à la merci du marché ne garantira pas l’adoption de normes nationales et ne permettra pas de créer les places de garderie dont les parents ont désespérément besoin. Encore une fois, le gouvernement ne donne pas un choix aux parents. Au contraire, il leur enlève la possibilité de choisir.

Honorables sénateurs, je crois que nous serons tous d’accord que ce n’est pas là la façon dont nous voulons élever nos enfants. La YWCA, qui constitue le deuxième fournisseur de services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants au Canada, est d’avis qu’il incombe au gouvernement de financer ces services. La YWCA nous demande d’adopter des mesures législatives pour garantir des services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants qui soient d’une grande qualité et accessibles pour tous, indépendamment de la situation socioéconomique. Nous n’avons rien de cela devant nous aujourd’hui.

La YWCA demande de la cohérence dans les services, la création d’incitatifs pour que les provinces et les territoires intègrent leurs systèmes afin de créer un programme sans but lucratif à financement public. Ce n’est pas ce que nous avons devant nous aujourd’hui.

La YWCA recommande que tous les ordres de gouvernement concentrent leurs efforts sur l’élaboration d’une politique publique cohérente qui appuie la formation de professionnels qualifiés en éducation préscolaire et en garde d’enfants. Nous n’avons rien de cela aujourd’hui.

Au lieu d’avoir cela, le gouvernement dénonce les accords conclus avec les provinces. En fait, rien de ce dont nous sommes saisis aujourd’hui ne vise à créer un programme national intégré de garde d’enfants.

Je voudrais encore une fois faire part aux sénateurs d’une histoire personnelle, une histoire qui, pour moi, montre les importantes répercussions que des services de garde de qualité peuvent avoir sur les parents du Canada.

Récemment, une mère de trois enfants professeure de la septième année a fait part de son expérience. Elle a dit que non seulement il avait été important pour le développement de ses propres enfants qu’il y ait eu des éducateurs professionnels de qualité pour l’aider au fil des ans, mais aussi qu’il avait été important pour elle-même de continuer à enseigner à d’autres jeunes Canadiens. Malheureusement, cette maman avait dû lutter pour que ses enfants aient accès aux services de garde qu’elle voulait pour eux. Elle avait dû faire face au manque de places en garderie, surtout dans le cas de son plus jeune fils. Elle a raconté ce qui suit:

Au début de l’automne 2001, nous étions 60e sur la liste d’attente d’une garderie pour l’inscription de septembre 2002. Nous étions désespérés. À un moment donné, nous sommes passés de la 11e place à la 7e place sur la liste d’attente d’un centre excellent. Le temps commençait à presser. Ce devait être en mars ou en avril. C’est alors que nous avons découvert une garderie qui était située à proximité de la maison, dans un environnement calme et agréable, dont le personnel était extraordinaire et où nous étions 3e sur la liste d’attente.

Nous avions presque eu le gros lot, mais pas tout à fait. Je me souviens de ma visite. Je me suis conduite de mon mieux. Je craignais tellement de ne pas faire bonne impression. Ayant téléphoné si souvent pour rappeler que j’existais, je m’étonne encore de la chance que nous avons eue d’obtenir une place. Dès le départ, j’ai su que l’expérience serait bonne. Et elle l’a été.

Mes enfants y ont reçu une attention extraordinaire. J’avais vraiment apprécié nos deux gardiennes. Mais à la garderie, c’était différent. Les éducatrices avaient suivi une formation professionnelle. Non seulement elles connaissaient bien les besoins de développement de mes enfants, mais elles possédaient l’expérience nécessaire pour me rassurer quotidiennement en me disant que je n’étais pas une mauvaise personne du fait que j’avais opté pour une autre occupation en plus de mon rôle de mère.

Peu importait ma décision, certains jours, j’avais les larmes aux yeux en quittant mes bébés, qui pleuraient eux-mêmes à l’occasion — en particulier ma fille, qui avait passé plus de temps avec moi. Je téléphonais à la garderie quelques minutes après m’être mise en route vers l’école pour apprendre que ma fille avait cessé de pleurer dès que j’étais sortie et qu’elle s’amusait à l’ordinateur avec ses « amis ». Et quand elles entendaient les larmes de culpabilité dans ma voix, ces merveilleuses éducatrices approuvaient toujours ma décision d’enseigner — elles ne m’ont jamais donné à croire que je fuyais ma responsabilité de mère.

Honorables sénateurs, voilà les choix à offrir aux parents canadiens. Nos enfants méritent le meilleur système de garde qui soit. Un proverbe vient du continent africain où je suis née, selon lequel: « Il faut tout un village pour élever un enfant. » C’est justement cet esprit que nous devrions promouvoir quand nous tentons d’élaborer une politique sur la garde d’enfants.

Les parents sont les personnes les plus importantes dans la vie d’un enfant, mais je connais peu de Canadiens qui désirent relever le défi d’élever des enfants sans le soutien d’une communauté aimante d’amis et de parents. Je ne serais pas ici si je n’avais pas pu compter sur l’aide de mes amis et de ma famille pour élever mes enfants. Je sais que mon fils et sa femme voudront élever mon petit-fils, Ayaan, avec le soutien d’une communauté aimante de parents et d’amis. J’espère qu’ils le pourront.

Honorables sénateurs, les noms de mon fils et de sa femme figurent sur une liste d’attente pour une place en garderie.

Le sénateur Stratton : Depuis quand?

Le sénateur Jaffer : Ils ont mis leur nom sur une liste d’attente pour une place en garderie un mois…

Son Honneur le Président : Si madame le sénateur demande la permission de continuer, elle obtiendra peut-être le consentement de l’assemblée.

Le sénateur Comeau : Cinq minutes maximum.

Le sénateur Robichaud : Dix minutes. C’est un bon discours!

Le sénateur Jaffer : Honorables sénateurs, mon fils et sa femme ont inscrit leur nom sur une liste d’attente pour une place en garderie.

Le sénateur Stratton : Depuis quand?

Le sénateur Jaffer : Ils ont inscrit leur nom sur de nombreuses listes d’attente de garderies lorsque ma bru était enceinte d’un mois. Elle aura besoin d’une place en garderie en mai 2007. Huit garderies lui ont dit que ses chances d’avoir une place étaient minces.

Le Canada est un vaste pays multiculturel. Il comprend des gens de toutes les générations et de toutes origines. Nos objectifs sont plus diversifiés et les moyens que nous employons pour les atteindre ont évolué. Les nouveaux parents doivent parfois déménager pour trouver les meilleurs emplois possibles et leurs familles ne sont pas toujours à proximité pour les aider lorsqu’ils mettent un enfant au monde. Par conséquent, les parents doivent savoir qu’il existe un esprit de communauté dans le développement de l’enfant. Ils doivent sentir qu’ils sont aidés de personnes qualifiées et aimantes. Les parents doivent avoir accès à ces ressources. Ils doivent pouvoir élever leur enfant dans un esprit de communauté.

Toute stratégie nationale sur la garde des enfants doit tenir compte de cet aspect. Ce dont nous sommes saisis aujourd’hui est loin de le faire. Le plan annoncé dans le discours du Trône n’établit pas d’équilibre répondant aux besoins des gens. Il ne garantit pas un accès aux places voulues ni le soutien aux parents de l’ensemble du pays. En outre, il n’offre aucune occasion aux enfants de développer l’ensemble de leurs capacités.

(1710)

Les parents dont je vous ai raconté l’histoire aujourd’hui n’auront pas le loisir de choisir parmi ces options en vertu du plan dont nous sommes saisis aujourd’hui. En tant que Canadienne et grand-mère depuis peu, je demande instamment au gouvernement de faire les choix appropriés et de retenir les priorités qui s’imposent pour le bien de nos enfants. En effet, nous pouvons soit payer maintenant ou payer plus tard, mais pour construire de nouvelles cellules carcérales.

Il faut tirer parti des ententes existantes et du consensus qui lie les divers ordres de gouvernement. Nous devons avoir le courage de mettre au point un programme intégré de garderies pouvant satisfaire les besoins individuels, créer des places dans des garderies de qualité suivant des normes intégrées strictes et instaurer un esprit communautaire dans lequel nos enfants sont assurés de prendre le meilleur départ possible dans la vie.

Honorables sénateurs, j’ai gravé dans mon esprit l’image du ministre des Finances lorsqu’il a pris la parole pour annoncer la construction de nouvelles cellules carcérales. Je l’ai vu annoncer qu’il investirait pour embaucher 1 000 agents de police et construire de nouvelles prisons. Il a eu droit à une ovation de la part de son caucus. Honorables sénateurs, je rêve du jour où le ministre des Finances annoncera non seulement un programme de garderies, mais aussi un programme intégré d’éducation préscolaire et de développement des jeunes enfants. Je crois que les deux côtés de la Chambre des communes, de même que tous les sénateurs et les parents de tout le Canada lui feront une ovation ce jour-là, car une telle mesure contribuera à l’établissement d’une communauté saine pour nous tous.

Honorables sénateurs, nous devons au moins cela à nos enfants. Ils ne sont pas seulement des êtres qui nous sont chers. Ils sont également notre avenir. Ils poursuivront la construction de ce grand pays.

L’honorable Jane Cordy : Puis-je poser une question à l’honorable sénateur?

Son Honneur le Président : Il ne reste qu’une minute.

Le sénateur Cordy : Je remercie l’honorable sénateur de son excellent discours. Comme je travaillais tout en élevant mes enfants, j’attache une grande importance à la question des garderies. Je pense également que le prétendu programme de services de garde de ce gouvernement n’est pas un programme de garderies, mais plutôt une nouvelle mouture du programme d’allocations familiales aboli par le gouvernement Mulroney, probablement parce qu’il n’était d’aucune aide pour ceux qui en avaient besoin.

La ministre responsable du dossier de la garde d’enfants a parlé de choix, tout comme madame le sénateur dans son discours aujourd’hui. Je suis d’accord pour dire que les familles à revenu élevé ont le choix. Dans leur cas, une allocation de 100 $ par mois pour rester à la maison peut être avantageuse. Cependant, quel choix une allocation de 100 $ par mois avant impôt laisse-t-elle…

Son Honneur le Président : Le temps supplémentaire alloué est écoulé.