Débats du Sénat (hansard)

1re Session, 39e Législature,
Volume 143, Numéro 51

Le mardi 21 novembre 2006
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

LA SITUATION DE L’ALPHABÉTISME AU CANADA

INTERPELLATION—SUITE DU DÉBAT

L’ordre du jour appelle :

Reprise du débat sur l’interpellation de l’honorable sénateur Fairbairn, C.P., attirant l’attention du Sénat sur la situation de l’alphabétisation au Canada afin de donner à tous les sénateurs la possibilité de parler d’un sujet souvent délaissé au Canada.—(L’honorable sénateur Robichaud, C.P.)

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, je vais parler de l’interpellation du sénateur Fairbairn sur la situation de l’alphabétisme au Canada.

Avant de formuler mes commentaires, j’aimerais saisir cette occasion pour saluer madame le sénateur Fairbairn pour tout le travail qu’elle a réalisé dans ce dossier pendant de nombreuses années.

Des voix : Bravo!

Le sénateur Jaffer : Il y a de quoi être fier.

Il y a plusieurs semaines, j’ai écouté les déclarations du sénateur Carstairs au sujet de cette interpellation. Elle a décrit alors les défis quotidiens auxquels sont confrontés les adultes incapables de lire.

J’ai été touchée, surtout vers la fin de son intervention, lorsqu’elle nous a dit que beaucoup d’adultes analphabètes au Canada ne sont pas des gens incapables d’apprendre à lire, mais qu’ils n’ont plutôt pas eu la possibilité d’apprendre.

Aujourd’hui, je voudrais soulever une autre dimension de l’alphabétisation, soit les gens qui ne peuvent parler ni l’anglais ni le français.

Statistique Canada nous apprend que les compétences linguistiques en général sont de plus en plus un problème pour les immigrants au Canada, ce que j’ai pu constater personnellement. Non seulement certains immigrants ne peuvent lire ou écrire, mais quelques-uns ne peuvent même pas parler la langue.

Dans leur langue maternelle, ces gens ont, pour la plupart, de bonnes capacités. Certains ont beaucoup de sagesse et d’expérience et ils apportent au Canada d’immenses connaissances culturelles. Lorsqu’on donne à ces gens la possibilité de s’intégrer à notre société, c’est bon non seulement pour eux et leur collectivité, mais pour tout le Canada.

Comme madame le sénateur Carstairs l’a mentionné, nous sommes confrontés au Canada à une pénurie croissante de main- d’œuvre qualifiée que nous ne pourrons corriger si nous ne permettons pas aux gens d’avoir accès à des programmes d’alphabétisation dans les deux langues officielles. Cependant, ce n’est pas simplement notre main-d’œuvre qui peut être durement touchée; nous nous privons également de nombreuses qualités intangibles que les néo-Canadiens apportent à notre pays et nous favorisons la séparation des collectivités. En ne donnant pas aux gens les capacités voulues pour ce qui est de lire, d’écrire et de parler, nous risquons d’isoler des collectivités entières de la société canadienne dans son ensemble.

Le fait que nous soyons incapables de communiquer entre nous menace le tissu même de notre pays multiculturel. Le manque de communication favorise la méfiance et l’incompréhension et va à l’encontre de bon nombre des valeurs auxquelles nous sommes attachés en tant que Canadiens, y compris le respect des valeurs culturelles et l’égalité aux yeux de la loi.

C’est pourquoi je suis déçue de voir que le gouvernement sabre dans les programmes d’alphabétisation des adultes. Je crois que ces programmes sont plus essentiels que jamais. On commet une grave erreur en privant des adultes, surtout des immigrants, de la possibilité d’améliorer leurs capacités de lire, d’écrire et de parler dans les deux langues officielles.

Selon l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes de 2003, les populations immigrantes au Canada continuent d’avoir des capacités nettement inférieures à la moyenne nationale pour ce qui est de lire et d’écrire, d’effectuer des calculs et de résoudre des problèmes. Cette situation est particulièrement inquiétante car, selon Statistique Canada, au cours de la décennie précédente, les immigrants au Canada étaient deux fois plus susceptibles que les gens nés au Canada d’avoir des diplômes universitaires.

La plupart des immigrants arrivés récemment au Canada ont reçu une bonne instruction dans leur pays d’origine. Toutefois, ils continuent à avoir de la difficulté à trouver des emplois bien rémunérés une fois ici, en partie parce qu’il leur manque des compétences de base comme les capacités de lecture et d’écriture.

La réduction du financement des programmes d’alphabétisation à une époque où ces nouveaux arrivants instruits ne peuvent même pas faire concurrence aux autres personnes représente un recul énorme. En fait, le problème est plus profond.

Dans les communautés d’immigrants, de nombreuses personnes qui ne possèdent pas les capacités de lecture et d’écriture nécessaires au quotidien sont souvent désavantagées parce qu’elles ne parlent aucune des langues officielles. Ce problème est une arme à deux tranchants pour les immigrants qui arrivent au Canada; il leur est impossible de devenir des membres efficaces de la population active.

Cette situation est néfaste pour les immigrants, car elle les empêche d’avoir la meilleure vie possible pour eux et pour leur famille. C’est également mauvais pour le Canada. Ce dernier ne peut pas tirer le meilleur d’un bassin de travailleurs qualifiés; ce serait important étant donné que la population vieillit.

Honorables sénateurs, madame le sénateur Poy nous a fourni des statistiques, mais j’aimerais vous rappeler que, selon l’étude de Statistique Canada sur le taux d’alphabétisme et les capacités langagières des immigrants découlant du recensement de 2001, malgré de hauts niveaux de scolarité, seulement une personne sur dix a le français ou l’anglais pour langue maternelle. C’était une personne sur trois en 1980. Davantage de familles d’immigrants que dans les années 1980 parlent une langue non officielle à la maison. Quarante-trois pour cent des immigrants dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français ont obtenu des notes faibles dans le domaine de la compréhension de textes suivis dans le cadre de l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes. On a établi un lien étroit entre les capacités de lecture et d’écriture, l’emploi et la rémunération. Le salaire des femmes, particulièrement, est lié aux aptitudes linguistiques et aux capacités de lecture et d’écriture.

Honorables sénateurs, ce genre de statistiques souligne la nécessité de consacrer plus de ressources à l’alphabétisation, et non moins. Toutefois, comme le sénateur Carstairs l’a dit, je crois que les statistiques ne reflètent pas toujours la réalité de bon nombre de personnes au pays.

Je voudrais que les sénateurs examinent certaines des situations que madame le sénateur Carstairs a si éloquemment décrites dans son discours. Toutefois, je voudrais également souligner que les immigrantes dont les capacités langagières sont faibles ont d’autres problèmes. J’espère que cela montrera que faire un pas en arrière dans des domaines comme l’alphabétisation des adultes aura pour effet non seulement de rendre plus difficile l’intégration des nouveaux Canadiens dans notre société, mais encore de les isoler.

Le sénateur Carstairs nous a dit qu’un Canadien ne sachant pas lire pourrait ne pas pouvoir mettre à l’heure son radio-réveil. Honorables sénateurs, imaginez, en plus, que ce même Canadien ne pourrait pas non plus comprendre ce qui se dit à la radio. Ce ne serait que du bruit. Il ne pourrait même pas comprendre un simple bulletin météo.

Madame le sénateur Carstairs a parlé de la difficulté qu’éprouverait un Canadien analphabète à préparer le petit déjeuner de sa famille et à participer aux activités scolaires de ses enfants. Que feriez-vous si vous ne pouviez pas comprendre les activités de vos enfants parce qu’ils ont appris une langue qui vous est inconnue? Que feriez-vous si les capacités à lire et à écrire de vos enfants devenaient meilleures que les vôtres quand ils iraient à l’école? Que feriez-vous si votre enfant devait vous accompagner chez le médecin et vous servir d’interprète quand vous parleriez à votre médecin? Il est déjà difficile pour les parents de comprendre leurs enfants sans parler une langue complètement différente.

Le sénateur Carstairs nous a dit comment un Canadien analphabète pourrait ne pas pouvoir utiliser un guichet automatique et devrait s’adresser à un caissier ou à une caissière, mais un immigrant ne pouvant ni lire ni parler la langue ne pourrait pas non plus s’adresser à un caissier ou à une caissière. Imaginez vos difficultés si vous ne pouviez gérer vos propres affaires financières.

Nous avons entendu madame le sénateur Carstairs nous parler des difficultés que les Canadiens analphabètes ont à trouver un emploi, mais pour un immigrant ne parlant aucune des langues officielles, les chances de trouver un emploi rémunérateur sont encore plus minces. Nous savons que les femmes en particulier ne peuvent trouver du travail dans le secteur des services ou celui du savoir si elles n’ont pas ces capacités essentielles de communication.

Madame le sénateur Carstairs nous a enfin parlé de la difficulté qu’éprouvent les Canadiens analphabètes à obtenir de l’aide pour pouvoir jouer un rôle actif dans le développement de leur famille et de leur collectivité. Pour les immigrants qui n’ont pas ces capacités, c’est encore plus difficile. Leur incapacité à lire et à écrire l’une ou l’autre des langues officielles est non seulement humiliante, elle les isole de la société. Elle les force à rechercher la compagnie de gens comme eux et à fuir les situations où ils sont forcés d’interagir avec la société canadienne en général.

Quelle chance a-t-on de vivre la vie dont nous rêvons tous si on ne peut même pas faire partie de la société dans laquelle on vit, si on ne peut même pas communiquer les uns avec les autres?

Lorsque j’étais petite, ma grand-mère m’a enseigné que mon voisin était mon proche parent. Elle m’a enseigné qu’on pouvait aller voir son voisin pour lui emprunter une tasse de sucre, partager des histoires ou demander de l’aide en cas d’urgence. Aujourd’hui, certains Canadiens ne peuvent même pas parler à leurs proches parents, à leurs voisins. Comment nous, au Canada, allons-nous nous connaître les uns les autres, travailler les uns avec les autres dans nos collectivités et, ce qui est le plus important, avoir du plaisir les uns avec les autres si nous ne pouvons pas communiquer les uns avec les autres? Dans notre magnifique pays, nous devons pouvoir nous parler de nos difficultés.

Honorables sénateurs, nous devons nous assurer que tous ceux qui veulent avoir une chance en aient une. J’espère que vous exhorterez tous le gouvernement non seulement à revenir sur sa décision de réduire le financement des programmes d’alphabétisation à l’intention des adultes, mais également à accroître le financement des programmes d’alphabétisation à l’intention des néo-Canadiens, de sorte que personne au Canada ne soit obligé de vivre dans l’isolement.

Le sénateur Tkachuk : Puis-je poser une question à madame le sénateur?

Le sénateur Jaffer : Oui.

Le sénateur Tkachuk : Après 13 ans de gouvernement libéral, madame le sénateur brosse un sombre tableau de la formation des immigrants au Canada.

Si madame le sénateur possède des indications ou des renseignements sur les compressions apportées dans les programmes de langue offerts aux immigrants, aurait-elle l’obligeance de nous en faire part ici, au Sénat, puisqu’il s’agissait là de l’objet de toute son intervention?

Le sénateur Jaffer : Je remercie le sénateur Tkachuk de m’offrir la possibilité de lui parler des difficultés. Avant de le faire, permettez- moi de rendre hommage à quelqu’un qui a réellement changé la vie des immigrantes.

Lorsque je suis arrivée au Canada pour la première fois, les cours de langue n’étaient pas offerts aux immigrantes, car on pensait qu’elles ne faisaient pas partie de la population active. Certaines d’entre nous se sont réunies et ont lancé une contestation judiciaire pour veiller à ce que les immigrantes reçoivent des cours de langue. Le premier ministre Mulroney a mis fin à cette contestation judiciaire et il s’est assuré que les immigrantes reçoivent des cours.

La difficulté, c’est que des cours ne sont offerts aux immigrants que pendant les trois premières années qui précédent l’attribution de la citoyenneté canadienne. La semaine dernière, le Comité des langues officielles a entendu des membres de la communauté ethnique francophone de Vancouver qui ont dit que, pendant leurs trois premières années en Colombie-Britannique, ils ont reçu des cours d’anglais. Le sénateur Comeau confirmera leurs propos. Ils ont dit qu’on leur avait enseigné à commander du thé ou à faire des achats dans les épiceries. Cependant, il s’agissait de médecins, d’enseignants et de membres de professions libérales, et ils n’ont pas appris la langue de ces professions. Une fois qu’ils ont obtenu leur citoyenneté, aucun autre cours ne leur est offert.

Ma mère me dit toujours que ce débat aura un aboutissement positif. L’un des aspects de ce débat qui m’emballe le plus, c’est que nous devons commencer à envisager de donner des cours d’anglais aux francophones qui vont s’établir en Colombie-Britannique ou ailleurs au Canada, et des cours de français aux anglophones qui vont s’établir au Québec, afin que nous puissions tous communiquer ensemble.

J’ai appris, au cours de ce débat, qu’il n’existe aucun programme distinct pour les immigrants une fois qu’ils ont obtenu leur citoyenneté canadienne. Lorsqu’on réduit le financement des programmes d’alphabétisation, tout le monde est touché, y compris les immigrants, car ils comptent aussi sur ces programmes.

Le sénateur Tkachuk : Si madame le sénateur souhaite accroître le financement du programme d’apprentissage linguistique des immigrants parce qu’elle le trouve insuffisant, c’est une chose, mais elle doit savoir que le financement de ce programme n’a pas été réduit. Je désapprouve de cette tactique consistant à faire peur aux gens en leur disant que le financement du programme d’apprentissage linguistique des immigrants a été réduit. Madame le sénateur possède-t-elle des preuves que le budget de ce programme a été réduit? Ce genre de tactique ne nous mènera nulle part. Si elle veut améliorer le programme, alors parlons-en. Évitons toutefois de déclarer, comme elle et le sénateur Poy l’ont fait, que le financement du programme d’apprentissage linguistique des immigrants a été réduit, alors que ce n’est pas le cas.

Le sénateur Jaffer : Je n’ai peut-être pas été assez claire, alors je vais essayer de nouveau.

Les compressions dans les programmes d’alphabétisation au pays ont une incidence sur les programmes destinés aux immigrants. Après trois ans, une personne n’est heureusement plus considérée comme un immigrant dans notre grand pays, le Canada. Elle acquiert la citoyenneté canadienne et subit les compressions encore plus durement que les autres Canadiens. Il n’y a pas de programme particulier pour les immigrants devenus citoyens canadiens. Les programmes particuliers sont limités aux immigrants qui ne sont pas encore citoyens canadiens.

Donc, les programmes d’alphabétisation qui ont fait l’objet de compressions dans l’ensemble du pays s’adressent à tout le monde. Madame le sénateur Poy et moi essayons de souligner le fait que, lorsque des compressions touchent ces programmes, l’effet est ressenti encore plus par ceux qui éprouvent le plus de difficulté non seulement à lire et à écrire, mais aussi à parler.

L’honorable Gerald J. Comeau (leader adjoint du gouvernement) : Pourrais-je poser une question au sénateur?

Son Honneur le Président : Madame le sénateur Jaffer aimerait qu’on lui accorde plus de temps.

Le sénateur Jaffer : Pourrais-je avoir plus de temps?

Son Honneur le Président : Est-ce d’accord, honorables sénateurs?

Des voix : D’accord.

Le sénateur Comeau : Madame le sénateur Jaffer a parlé de la réunion du comité sénatorial à Vancouver, la semaine dernière. Nous y étions et nous avons pu entendre un certain nombre de personnes venues d’Afrique qui habitent actuellement en Colombie- Britannique. Elles sont venues au Canada pour en devenir des citoyens francophones au départ. Je crois que la plupart étaient allées s’établir en premier lieu dans d’autres régions du Canada, en particulier dans des régions où l’on parle français. Certaines ont voulu déménager en Colombie-Britannique. L’une d’entre elles a dit qu’elle avait été attirée par le climat. À voir le temps qu’il faisait la semaine dernière, je ne suis pas tout à fait d’accord, mais elle a dit que le climat de la Colombie-Britannique était plus doux que le climat des autres parties du pays où ces personnes avaient habité.

L’impression que j’ai gardée de la semaine dernière, c’est que la plupart des gens que nous avons rencontrés, si ce n’est tous, étaient des gens éduqués. L’un d’entre eux avait même été journaliste pour la Société Radio-Canada pendant des années. Un autre était enseignant. J’ai eu l’impression que la plupart d’entre eux étaient très cultivés et bien informés. Certains d’entre eux avaient du mal à passer du français à l’anglais, vivant maintenant en Colombie- Britannique. Puisque la Colombie-Britannique est une province majoritairement anglophone, ces gens devaient perfectionner leurs connaissances de la langue anglaise. L’une de ces personnes a même affirmé : « En tant que personne ayant une connaissance très avancée de la langue française, j’aimerais améliorer mes connaissances pour acquérir des connaissances très avancées de la langue anglaise et je n’obtiens pas le genre d’aide que je crois avoir le droit d’obtenir pour le faire. »

Rien de tout cela n’a quoi que ce soit à voir avec l’alphabétisation ou avec l’objet de la présente interpellation qui visait à offrir un programme d’alphabétisation. Ce que ces gens voulaient obtenir était tout à fait autre chose. Ai-je bien compris? D’après que j’ai entendu la semaine dernière, ces gens ne cherchaient pas à obtenir de l’aide en matière d’alphabétisation. Ils voulaient obtenir quelque chose de bien différent. Je ne crois pas qu’un tel programme existe à l’heure actuelle ou qu’il ait existé sous l’ancien gouvernement. Aucun de ces programmes n’a donc été modifié par le gouvernement actuel. Je ne crois pas me tromper en disant qu’ils n’existaient tout simplement pas. Est-ce exact?

Le sénateur Jaffer : Je remercie le sénateur Comeau de sa question. Toutefois, je veux que mes collègues sachent que lorsque le comité a rencontré ces Africains francophones, ceux-ci se sont sentis écoutés pour la première fois. Ils ont été très élogieux à l’égard des travaux du comité en Colombie-Britannique.

Quant à la question du sénateur, je dirais que tout dépend du bout de la lorgnette que l’on choisit. La personne dont le sénateur Comeau a parlé est une journaliste d’Ottawa qui a dû déménager à Vancouver. Elle a dit qu’elle savait lire et écrire en français, mais pas en anglais.

Comme je l’ai dit, ce qui a lancé ce débat, c’est la réalisation du fait que l’alphabétisme au Canada est fonction de la prestation de cours de français ou d’anglais aux adultes. Voilà un élément positif du débat. J’espère que, grâce aux recommandations de notre comité ou à d’autres moyens, au nom de l’unité de notre pays, nous trouverons des façons qui permettront aux adultes qui habitent dans les régions francophones d’apprendre l’anglais et à ceux qui habitent dans les régions anglophones d’apprendre le français, de manière à ce qu’un plus grand nombre de Canadiens puissent apprendre les deux langues officielles.

(Sur la motion du sénateur LeBreton, le débat est ajourné.)