2e Session, 43e Législature
Volume 152, Numéro 51
Le jeudi 17 juin 2021
L’honorable George J. Furey, Président
Projet de loi sur la Journée internationale de la langue maternelle
Troisième lecture
L’honorable Mobina S. B. Jaffer propose que le projet de loi S-211, Loi instituant la Journée internationale de la langue maternelle, soit lu pour la troisième fois.
— Honorables sénateurs, je suis très fière de prendre la parole à l’étape de la troisième lecture du projet de loi S-211, Loi instituant la Journée internationale de la langue maternelle.
J’en profite pour remercier la sénatrice Petitclerc et les membres du Comité des affaires sociales qui ont travaillé très fort et qui ont même siégé un vendredi pour étudier le projet de loi. Je vous suis vraiment reconnaissante de tout le travail que vous avez fait pour rendre cela possible.
[Français]
Cette journée est une façon de célébrer, d’honorer et de reconnaître les Canadiens qui, d’un bout à l’autre du pays, parlent fièrement leur langue maternelle.
[Traduction]
Honorables sénateurs, le projet de loi ne fera que désigner le 21 février comme la journée de la langue maternelle.
[Français]
La Journée internationale de la langue maternelle est une journée consacrée à la célébration, mais aussi à la reconnaissance de la valeur et de l’importance de pouvoir communiquer librement, ouvertement et fièrement dans la langue maternelle de son choix.
[Traduction]
La semaine dernière, j’ai eu l’immense plaisir, en tant que marraine du projet de loi S-211, de témoigner en compagnie de M. Monjur Chowdhury, directeur général et fondateur de l’organisme Pro-active Education for All Children’s Enrichment; et de Jocelyn Formsma, directrice générale de l’Association nationale des centres d’amitié.
Lorsque j’ai témoigné devant le comité, j’ai cité certains mémoires présentés au comité. J’ai entre autres mentionné le témoignage percutant d’Anushua Nag, adjointe législative du sénateur Dalphond, qui a raconté qu’en tant qu’enfant d’immigrants du Bangladesh, le français, l’anglais et le sylheti constituent des fondements de son identité et qu’elle en est fière et les célèbre.
J’ai également fait mention des sentiments d’un élève de 9e année, Ayaan Jeraj, qui parle français, anglais, espagnol et gujarati. Ayaan a souligné que ce projet de loi est important parce qu’il permettra à des jeunes de poursuivre la lutte pour la reconnaissance et la célébration de toutes les langues maternelles au Canada.
Honorables sénateurs, le projet de loi S-211 vise essentiellement à reconnaître comment les langues maternelles et le multilinguisme renforcent la société diverse et multiculturelle du Canada. Dans la poursuite de cet objectif, il est important de rappeler que lors du recensement de 2011, plus de 60 langues autochtones étaient recensées, mais seulement 14,5 % des membres des Premières Nations avaient encore comme langue maternelle une langue autochtone. En 2016, le nombre de langues autochtones recensées se chiffrait à plus de 70, dont plus de 33 étaient parlées par au moins 500 personnes, tandis que d’autres étaient parlées que par 6 personnes.
[Français]
Il est vraiment déchirant de voir disparaître un si grand nombre de langues autochtones. Chaque fois qu’une langue disparaît, c’est une partie de notre identité qui disparaît.
[Traduction]
Honorables sénateurs, je vous parle depuis de nombreuses années d’un projet de loi sur les langues maternelles. Aujourd’hui, cette mesure arrive à l’étape de la troisième lecture. Je me permets de vous demander humblement de l’appuyer à la fin de cette troisième étape. Je vous remercie beaucoup, honorables sénateurs.
Des voix : Bravo!