Débats du Sénat (hansard)

2e Session, 40e Législature,
Volume 146, Numéro 18

Le mercredi 11 mars 2009
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

LES BOURSES D’ÉTUDES SUPÉRIEURES

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : La Fédération canadienne des étudiants s’est inquiétée des initiatives annoncées dans le budget au sujet du financement des études supérieures. Selon eux, ces mesures désavantagent les femmes. Les nouveaux fonds prévus dans le budget pour les étudiants des cycles supérieurs sont expressément destinés aux domaines liés aux affaires, où on compte 60 p. 100 d’étudiants contre 40 p. 100 d’étudiantes. Voilà un désavantage majeur pour les étudiantes des cycles supérieurs qui souhaitent obtenir des bourses.

Madame le ministre aurait-elle l’obligeance de nous dire ce que le gouvernement entend faire pour remédier à ce déséquilibre et assurer aux femmes un accès équitable aux bourses des cycles supérieurs?

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L’honorable Marjory LeBreton (leader du gouvernement et ministre d’État (Aînés)) : Honorables sénateurs, je me demande si madame le sénateur veut laisser entendre que les femmes n’ont pas le potentiel voulu pour réussir dans le domaine des affaires. Comme je l’ai dit hier, les statistiques d’aujourd’hui sont bien différentes de ce qu’elles étaient lorsque madame le sénateur Milne et moi nous sommes jointes à la population active.

Le sénateur Milne : Le pourcentage est passé de 1 à 4 p. 100.

Le sénateur LeBreton : Si madame le sénateur Milne regarde ce qui se passe dans les universités aujourd’hui, et si elle vérifie quels étudiants décrochent des bourses et quelle est la répartition entre les jeunes hommes et les jeunes femmes qui décrochent des diplômes en droit, en sciences et en médecine, elle constatera que l’équilibre est assez bon. En fait, le sénateur Keon pourrait probablement nous le confirmer, mais je crois que l’an dernier, à l’Université d’Ottawa, il y a eu plus de femmes que d’hommes qui ont obtenu leur diplôme de la faculté de médecine. Ce doit être la même chose en droit.

Sénateur Jaffer, le gouvernement a accru les fonds destinés aux bourses au Conseil de recherches en sciences humaines de 50 p. 100, les portant à 75,2 millions de dollars. Il y aura plus de bourses pour un plus grand nombre d’étudiants des cycles supérieurs dans tous les champs d’étude. Mes petites-filles sont toutes deux à l’université et, à ce que je sache, elles peuvent s’orienter vers tous les domaines. Les intervenants nous ont demandé d’offrir plus de bourses aux étudiants dans le domaine des affaires. C’est ce que nous avons fait, et ces bourses sont également offertes aux étudiants des deux sexes. Le Programme de bourses d’études supérieures du Canada continuera de soutenir les études en sciences humaines aussi bien qu’en gestion des affaires et en finance. Hier, les sénateurs m’ont entendu déplorer qu’il n’y ait pas suffisamment de femmes dans les conseils d’administration. Peut-être, si nous commencions à inciter les femmes à s’orienter vers les affaires et la finance, verrions-nous plus de femmes occuper ces postes.

Dans les trois derniers budgets, nous avons augmenté le financement annuel des trois conseils subventionnaires du Canada d’un total de 205 millions de dollars, multipliant ainsi les possibilités qui s’offrent aux scientifiques et aux chercheurs de tout le Canada pour faire davantage de recherche. Dans le budget de 2009, le gouvernement injecte également 87,5 millions de dollars dans le Programme de bourses d’études supérieures du Canada pour aider à former, à attirer et à garder les meilleurs chercheurs du Canada et du reste du monde.