Débats du Sénat (hansard)

2e Session, 40e Législature,
Volume 146, Numéro 46

Le mardi 16 juin 2009
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

Les affaires étrangères

La stabilisation de la violence dans la République démocratique du Congo

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, la guerre dans la République démocratique du Congo a été appelée la guerre contre les femmes. Durant la guerre civile, on a utilisé contre des dizaines de milliers de femmes le viol comme arme de guerre, à une échelle que le monde n’avait encore jamais vue. Des sociétés minières canadiennes travaillent au Congo. Nous bénéficions tous de l’extraction du coltan, qui est utilisé dans les téléphones et les appareils BlackBerry. Je demande au leader du gouvernement au Sénat de nous dire ce que fait le gouvernement canadien relativement à la décision des Nations Unies, qui nous ont demandé d’assumer un rôle de leader afin de stabiliser la situation au Congo.

L’honorable Marjory LeBreton (leader du gouvernement et ministre d’État (Aînés)) : Honorables sénateurs, je remercie et félicite madame le sénateur Jaffer de l’intérêt qu’elle porte à ce dossier. Comme c’était le cas avec la question précédente, je vais devoir porter cette question à l’attention du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, afin d’obtenir une mise à jour de la situation.

Le sénateur Jaffer : Le Comité international de secours a estimé qu’environ 5,4 millions de personnes étaient mortes au Congo entre le mois d’août 1998 et le mois d’avril 2007. On estime que 2,1 millions de ces décès sont survenus depuis la fin officielle de la guerre, en 2002. Quel rôle jouons-nous maintenant pour stabiliser la situation et de protéger les citoyens du Congo?

Je demanderais également à madame le leader du gouvernement au Sénat de s’informer des mesures que le gouvernement a prises. Je sais que madame le leader a joué un rôle crucial dans l’élaboration des directives de 1992 concernant les revendicatrices du statut de réfugié craignant d’être persécutées en raison de leur sexe. Combien de femmes congolaises a-t-on fait venir au Canada en vertu de ce programme?

Le sénateur LeBreton : Je vais transmettre cette partie de la question à mon collègue, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration. Quant à la première partie de la question, je vais la transmettre au ministre des Affaires étrangères. Je fournirai une réponse différée.