Débats du Sénat (hansard)

3e Session, 40e Législature,
Volume 147, Numéro 51

Le mardi 28 septembre 2010
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

La coopération internationale

L’administration de la contribution canadienne au Fonds mondial

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat et porte sur la malaria. On sait que la malaria est un fardeau écrasant pour le monde en développement. Cette maladie tout à fait évitable touche de 50 à 500 millions de personnes chaque année, en tue plus d’un million et coûte la vie à un enfant africain toutes les 30 secondes.

La semaine dernière, le premier ministre Harper a participé au sommet de l’ONU, où il a pris un engagement envers le Fonds mondial, une organisation vouée à la lutte contre le VIH-sida, la malaria et la tuberculose. Je le félicite de promouvoir ainsi l’engagement du Canada à fournir son aide aux pays qui en ont grandement besoin.

Quelle partie des fonds promis par le premier ministre sera consacrée directement à la lutte contre la malaria?

L’honorable Marjory LeBreton (leader du gouvernement) : Comme madame le sénateur l’a mentionné, le premier ministre a annoncé que le Canada s’engageait à verser 540 millions de dollars sur trois ans au Fonds mondial. Celui-ci consacre approximativement 61 p. 100 de ses ressources à la lutte contre le VIH-sida, 24 p. 100 à la prévention et au traitement de la malaria et 15 p. 100 à la lutte contre la tuberculose.

Le sénateur Jaffer : Avons-nous précisé au Fonds mondial à quelle région, par exemple, fournir davantage de moustiquaires, de médicaments ou de soins de santé communautaires? De quelle façon précise voulons-nous que soit investi l’argent destiné à combattre la malaria?

Le sénateur LeBreton : Honorables sénateurs, comme c’est le cas à la grandeur du système des Nations Unies, compte tenu de l’engagement pris par le gouvernement envers le Fonds mondial, il va de soi que le Canada sera un partenaire de cette organisation. Il s’agit d’une somme substantielle. J’ai déjà indiqué les pourcentages de ses ressources que le Fonds mondial consacrait à la lutte aux diverses maladies. J’ose dire que le Fonds mondial est bien équipé et qu’il possède l’expérience nécessaire pour prendre des décisions pertinentes au sujet des ressources qu’il reçoit de divers gouvernements.

En ce qui concerne plus précisément le Canada, j’oserais dire que, pour ce qui est de l’utilisation que le Fonds mondial fait de l’argent qu’il reçoit, nous devons croire que celui-ci connaît mieux que nous les besoins les plus pressants et la meilleure façon d’utiliser les fonds. Je ne crois pas qu’il soit concevable qu’un gouvernement quel qu’il soit, après avoir versé une forte somme d’argent à un organisme, comme nous l’avons fait, aille ensuite lui dire comment gérer ses propres opérations.