Débats du Sénat (hansard)
1re Session, 41e Législature,
Volume 148, Numéro 87
Le jeudi 7 juin 2012
L’honorable Noël A. Kinsella, Président
Les affaires autochtones et le développement du Nord
Les femmes et les jeunes filles autochtones portées disparues ou assassinées
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Selon l’Association des femmes autochtones du Canada, plus de 582 femmes ont été assassinées ou sont portées disparues au Canada. À mon avis, le fait que, dans bien des cas, on ne parle pas de ces femmes et que pratiquement tous ces drames ne sont toujours pas résolus témoigne de la discrimination dont bien des femmes autochtones du Canada sont encore victimes. Je ne peux même pas imaginer la souffrance des familles qui savent qu’une de leurs proches a disparu, mais qui ne peuvent pas accéder à la justice.
Que fait le gouvernement pour veiller à ce que les familles des femmes autochtones portées disparues ou assassinées n’aient pas à vivre cette douleur, cette souffrance dans l’isolement?
L’honorable Marjory LeBreton (leader du gouvernement) : Honorables sénateurs, nous suivons tous les délibérations qui se déroulent en ce moment dans la province du sénateur. Comme nous l’avons tous dit par le passé, il s’agit d’une situation atroce. Personne ne devrait devoir vivre avec ce poids sur les épaules en ayant l’impression que la société n’accorde pas à ce problème grave l’attention qu’elle devrait lui réserver.
Depuis que nous formons le gouvernement, et tout récemment encore, nous avons pris un certain nombre de mesures concrètes. Nous avons créé un nouveau centre de la GRC pour les personnes disparues. Nous avons amélioré les bases de données sur l’exécution de la loi pour faciliter les enquêtes sur les femmes portées disparues ou assassinées. Nous avons renforcé les services offerts aux victimes et appuyé la création de plans de sécurité autochtone dans les localités et les écoles. Nous avons aussi créé un site web national pour faciliter la communication d’indices par le public et ainsi aider à mener les enquêtes sur les femmes portées disparues et à les retrouver.
Ce sont là autant de mesures nécessaires, honorables sénateurs. Une seule femme autochtone portée disparue ou assassinée, c’est déjà trop. Nous continuerons de travailler avec diligence avec nos homologues des provinces et des territoires pour lutter contre ce grave problème.
Le sénateur Jaffer : Madame le leader sait que j’ai posé la question par le passé et que j’attends des réponses. Je ne pose pas ces questions uniquement pour ma province, mais aussi pour toutes les provinces de l’Ouest.
Que fait le gouvernement pour veiller à ce que les familles des victimes puissent se faire entendre? Quelles ressources précises ces familles reçoivent-elles pour pouvoir obtenir justice pour leurs proches?
Le sénateur LeBreton : C’est une bonne question, honorables sénateurs. Il est important de faire tout ce que nous pouvons pour les victimes. Quant au soutien financier de programmes précis, je vais devoir prendre note de la question du sénateur et lui répondre par écrit.