2e Session, 41e Législature,
Volume 149, Numéro 28

Le mardi 28 janvier 2014
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

La Syrie

Les enfants réfugiés

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Avant de faire ma déclaration, j’aimerais profiter de l’occasion pour souhaiter à tous mes collègues une bonne et heureuse année. Je sais que vous conviendrez avec moi que, cette année, nous serons en mesure d’atteindre nos objectifs de manière plus efficiente.

Honorables sénateurs, je tiens aujourd’hui à parler de la situation des 1,1 million d’enfants réfugiés syriens. La guerre en Syrie a des effets dévastateurs sur les enfants, tant sur le plan physique que psychologique.

En octobre, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a publié un rapport sur le sort des enfants réfugiés syriens intitulé L’avenir de la Syrie — la crise des enfants réfugiés. Une section du rapport est consacrée à un beau bébé de 2 ans appelé Dalal. Dalal a de grands yeux et des cheveux bruns bouclés. Elle me fait penser à ma petite-fille. Dalal et son père ont fui la ville de Homs, en Syrie, pour aller en Jordanie, où ils vivent maintenant dans le plus grand camp de réfugiés de Syrie, celui de Zaatari. Le rapport montre la longue cicatrice dans le dos de Dalal, résultat d’une balle qui l’a atteinte six mois plus tôt. Elle est encore trop jeune pour comprendre qu’elle ne pourra jamais marcher.

Un garçon de 6 ans qui vit maintenant dans la vallée de la Bekaa, au Liban, s’est mis à bégayer après avoir survécu à un bombardement survenu près de chez lui à Jobar, un quartier de Damas.

Au Mont-Liban, une mère a déclaré que, lorsque sa fille de 2 ans entend un avion, elle court se réfugier dans la maison en pleurant, les mains sur les oreilles.

À Beyrouth, une mère a expliqué que son fils de 7 ans a subi un tel traumatisme qu’il s’imagine que son père est toujours vivant, alors qu’il a été tué pendant la guerre.

Honorables sénateurs, nous sommes en 2014. Une guerre civile fait rage en Syrie depuis plus d’un an et demi. Chaque jour, des enfants naissent dans des camps de réfugiés. Chaque jour, des enfants sont traumatisés par la mort et la destruction qui les entourent. Chaque jour, des enfants sont blessés ou tués, victimes innocentes de cette guerre.

En 2014, le monde devrait prendre une résolution, soit mettre un terme au conflit en Syrie et offrir une aide adéquate aux réfugiés syriens. Honorables sénateurs, nous devons le faire pour toute une génération d’enfants syriens innocents, qui porteront les cicatrices de la guerre pendant le reste de leur vie.