2e Session, 41e Législature,
Volume 149, Numéro 131
Le mercredi 1er avril 2015
L’honorable Leo Housakos, Président intérimaire
Les affaires étrangères
La Syrie—La prolongation de la mission de combat
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat.
Monsieur le leader, j’aimerais que vous me précisiez une chose. Maintenant que la mission de lutte contre l’EIIS a été prolongée, allons-nous nous battre contre ce groupe au nom de notre sécurité, de celle des habitants de cette partie du globe, ou des deux?
[Français]
L’honorable Claude Carignan (leader du gouvernement) : Sénatrice, comme le premier ministre l’a dit, nous ne pouvons pas protéger les Canadiens ni nos communautés en choisissant simplement de fermer les yeux sur cette menace. Notre intention est de continuer d’affaiblir et de neutraliser l’État islamique et de fournir un soutien humanitaire et stabilisateur aux populations civiles afin d’atténuer les souffrances qui leur sont infligées. Il est évidemment dans l’intérêt national du Canada de participer à la lutte mondiale contre le terrorisme djihadiste.
Justin Trudeau et Thomas Mulcair, on l’a vu, ne prennent pas au sérieux cette menace terroriste. Je pense qu’ils sont un peu déphasés par rapport à la communauté internationale.
[Traduction]
La sénatrice Jaffer : J’ai une question complémentaire. Avec tout le respect que je vous dois, je vous rappelle que je ne parle pas au nom de ces deux personnes. Tout le monde prend cette menace au sérieux, mais il y a plus d’un moyen d’en venir à bout.
Monsieur le leader, vous avez fait allusion à la gravité de la crise dans cette partie du globe. Soir après soir, on nous montre la souffrance des gens qui y vivent. Que fait le Canada? En quoi consiste l’aide humanitaire qu’il fournit? Quelle ampleur prend son effort humanitaire?
[Français]
Le sénateur Carignan : Sénatrice, comme vous le savez, le gouvernement est persuadé que nous devons faire face à cette crise. Il ne s’agit pas de choisir entre une solution ou une autre. Nous soutenons la mission militaire contre l’État islamique tout autant que la mission humanitaire.
En Irak, nous avons réussi à nourrir près de 2 millions de personnes. Nous avons fourni des abris et de l’approvisionnement de secours à plus d’un million de personnes. Un demi-million d’enfants ont pu continuer leurs études grâce à nous.
En Syrie, 16 millions de personnes ont accès à de l’eau potable, plus de 4 millions de Syriens ont accès à de la nourriture, et une aide d’urgence est offerte à près de 3 millions de réfugiés dans des pays voisins, comme la Jordanie.
Comme vous le savez, en janvier 2014, le premier ministre Harper a vu de ses propres yeux à quel point l’aide humanitaire canadienne aide les gens touchés par ce conflit, lorsqu’il a visité un camp de réfugiés.
Nous allons donc continuer de travailler sur les deux fronts, dans le cadre du prolongement de la mission militaire de frappes aériennes et du soutien à l’aide humanitaire.
[Traduction]