2e Session, 41e Législature,
Volume 149, Numéro 147

Le mercredi 3 juin 2015
L’honorable Leo Housakos, Président

La sécurité publique

Les femmes et les jeunes filles autochtones assassinées ou disparues

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, j’ai été très touchée par ce que le leader du gouvernement a dit au sujet du passé et lorsqu’il a dit que nous sommes tous responsables de l’histoire et que nous devons tous travailler pour améliorer les choses.

Le problème des femmes autochtones assassinées ou disparues n’est pas chose du passé. Je viens de la Colombie-Britannique et, malheureusement, c’est un problème persistant. Si nous pouvons apprendre quelque chose de l’histoire, c’est que la douleur subsiste. Nous devons l’apaiser. Le gouvernement lancera-t-il une enquête nationale sur-le-champ?

(1520)

[Français]

L’honorable Claude Carignan (leader du gouvernement) : En ce qui a trait à cet élément en particulier, il y a eu plus de 40 études sur le sujet. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises dans cette Chambre, je crois qu’il est temps de passer à l’action, car les gens ont besoin de gestes concrets, comme ceux que nous posons actuellement.

[Traduction]

La sénatrice Jaffer : J’aurais une question complémentaire. Je crois, moi aussi, qu’il est temps de passer à l’action, monsieur le leader. J’aimerais savoir quels gestes le gouvernement compte poser pour mettre fin aux meurtres et aux disparitions de femmes autochtones, particulièrement dans ma province.

[Français]

Le sénateur Carignan : Sénatrice, comme je l’ai déjà dit, nous avons pris des mesures rigoureuses et importantes dans ce dossier. Nous avons présenté le Plan d’action pour contrer la violence familiale et les crimes violents à l’endroit des femmes et des filles autochtones, ainsi que le Programme pour la prévention de la violence familiale.

Depuis que nous formons le gouvernement, nous avons adopté 30 nouvelles initiatives liées à la justice pénale et à la sécurité publique pour protéger les Canadiens, y compris des peines plus sévères pour les meurtres, les agressions sexuelles et les enlèvements, et des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes les plus graves. Nous avons adopté une loi historique qui accorde aux femmes autochtones qui vivent dans les réserves des Premières Nations les mêmes droits matrimoniaux que les autres Canadiens, y compris l’accès à des ordonnances de protection d’urgence en cas de violence. Nous avons éliminé le vide législatif qui existait depuis 30 ans en garantissant à des centaines de milliers de gens qui vivent dans les réserves des Premières Nations la même protection que celle dont jouissent les autres Canadiens au chapitre des droits de la personne.

Sénatrice, je crois que notre gouvernement a posé des gestes concrets et qu’il continuera de prendre des mesures pour contrer la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones.