1re Session, 42e Législature,
Volume 150, Numéro 77

Le lundi 28 novembre 2016
L’honorable George J. Furey, Président

La sécurité publique

L’Agence des services frontaliers du Canada—La détention d’enfants réfugiés

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, ma question, que je pose pour la première fois, s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Elle porte sur la détention d’enfants réfugiés et d’enfants dont la demande d’asile a été rejetée.

Le 30 mai, le ministre Goodale a comparu devant le Comité de la défense. Je l’ai questionné sur la détention d’enfants par l’Agence des services frontaliers du Canada, ou l’ASFC. À l’époque, il m’a promis de collaborer avec l’ASFC pour mettre fin à la détention d’enfants migrants.

De récents reportages sur les antécédents du Canada en matière de détention d’enfants se sont avérés préoccupants. Selon un article publié le 4 octobre dernier dans la Gazette de Montréal, l’ASFC a détenu 242 enfants au cours des quatre dernières années, souvent en raison du rejet de leur demande de statut de réfugié.

Monsieur le leader, en ce qui concerne ma question, je sais qu’il est possible que vous ne puissiez pas y répondre, ce que je respecte, mais je vous demande donc de la poser de nouveau au ministre. Il a dit en mai qu’il s’occuperait immédiatement du dossier. J’attends toujours une réponse. Quand apprendrons-nous que la détention d’enfants est chose du passé?

L’honorable Peter Harder (représentant du gouvernement au Sénat) : Je remercie l’honorable sénatrice. Comme le suggère sa question, je vais devoir consulter le ministre et communiquer sa réponse à la sénatrice ultérieurement.

La sénatrice Jaffer : Je comprends et je respecte cela. J’étais en France l’an dernier, et la France envoie les enfants dont la demande d’immigration est rejetée dans une école précise où ils apprennent un métier jusqu’à ce qu’on décide de leur sort.

Qu’arrive-t-il avec les enfants en prison au Canada? Reçoivent-ils une éducation? Que fait-on pour leur avenir? Sont-ils séparés de leurs parents?

Sachant qui vous êtes, je ne dis pas cela en vous visant personnellement. Toutefois, lorsque le gouvernement du Canada envoie des enfants migrants en prison, il n’y a pas de quoi être fier.

Le sénateur Harder : Je vais ajouter cela à ma demande de renseignements.