1re Session, 42e Législature,
Volume 150, Numéro 108
Le mardi 4 avril 2017
L’honorable George J. Furey, Président
Le ministère des Anciens Combattants
Les prestations et services offerts aux anciens combattants
L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Monsieur le ministre, je vous souhaite la bienvenue au Sénat du Canada.
Au Sous-comité sénatorial des anciens combattants, nous étudions les moyens de mettre en place un régime nettement défini, professionnel et cohérent pour les anciens combattants lorsqu’ils quittent les Forces canadiennes. Au fond, nous considérons que les militaires devraient avoir la même qualité de services quand ils quittent les Forces canadiennes que lorsqu’il s’y joignent. À cet égard, vous en connaissez plus long que je n’en saurai jamais. Par exemple, lorsqu’ils quittent les forces, ils ne savent pas à quoi s’en tenir sur l’évaluation de leur état, leur pension et les services auxquels ils ont droit. J’ai demandé à l’ombudsman, lorsqu’il a comparu au comité, pourquoi nous n’attendons pas que tout soit en place avant de libérer un soldat. D’après ce que j’ai compris, c’est un problème de gouvernance.
Pourquoi ne pouvons-nous pas attendre, pour libérer une personne qui a servi le Canada au prix de grands sacrifices, que tous les services auxquels elle a droit soient en place? Est-ce bien un problème de gouvernance?
L’honorable Kent Hehr, C.P., député, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale :Honorable sénatrice, c’est une excellente question. Je dirai que c’est la raison pour laquelle le premier ministre m’a nommé ministre associé de la Défense nationale. Il y a une nette distinction entre mon rôle et celui de l’actuel ministre de la Défense nationale. Il s’occupe de questions qui gravitent autour de la sécurité nationale et de nos activités dans le monde entier, tandis que mon rôle consiste à collaborer étroitement avec lui pour assurer la continuité et ménager un processus harmonieux de libération, lorsque les soldats quittent les forces.
Voici un fait bien réel que nous devrions tous connaître : 27 p. 100 des hommes et des femmes qui quittent les Forces canadiennes éprouvent des difficultés sur le plan du travail, du logement, de la capacité de s’adapter et de réintégrer la société. Nous croyons que, grâce à mon travail de ministre associé de la Défense nationale, nous pourrons combler les lacunes et professionnaliser le service de libération dont parle le chef d’état-major de la Défense, le général Vance.
Nous réussissons très bien à intégrer des gens dans l’armée, à leur donner la formation de base, à les déployer dans des missions, à les affecter à l’étranger et à leur procurer la formation et les techniques dont ils ont besoin pour faire un excellent travail tactique au nom des Canadiens. Nous ne faisons pas bien notre travail au moment de leur libération. Il nous incombe de faire mieux non seulement dans leur intérêt, mais aussi dans le nôtre, puisqu’il nous serait plus facile d’attirer des recrues. Nous ne voulons pas que les Canadiens pensent que, lorsqu’un soldat quitte l’armée, sa vie est sens dessus dessous à cause des années qu’il y a passées.
Nous sommes déterminés à faire les choses correctement. Nous voulons garder les gens plus longtemps pour que les dispositions soient prises avec Anciens Combattants Canada, de façon qu’ils aient toute l’information sur l’endroit où ils s’en vont, et de façon à mieux les soutenir au moment de la transition. C’est le travail que nous essayons de faire maintenant, et nous espérons y parvenir pendant le mandat du gouvernement.
Le travail le plus difficile a été fait. Ce n’est pas facile, car le système a été mis en place sur une période de 40 ou 50 ans. Mon ministère s’occupe d’anciens combattants qui ont 20 ans, alors que d’autres ont 104 ans. Les services sont très variés. Les forces armées font les choses d’une certaine manière depuis longtemps. Ce n’est pas aussi facile que l’on croit, mais nous nous sommes attelés à la tâche, et je crois que nous atteindrons nos objectifs.