« Nous devons ouvrir les portes et assurer la continuité de leur ouverture afin de garantir le passage à ceux qui nous précéderont. » – Rosemary Brown

Durant le mois de février, à titre de communauté, nous nous rassemblons pour mettre en lumière les importantes contributions des individus d’origine africaine et des Caraïbes au Canada. C’est également un temps de reconnaître l’histoire écrite à l’instant même, et ce que nous pouvons faire afin de construire un futur qui nous rend fiers.

Le Mois de l’histoire des Noirs est un temps de réflexion, et nous surlignons les histoires, les leçons, les difficultés et les accomplissements des Canadiens d’origine africaine et des Caraïbes. Cependant, même si nous honorons les progrès que nous avons faits en tant que communauté, il est important de reconnaître les injustices du passé émises contre les Canadiens noirs, et notre cheminement vers une réconciliation.

Les premiers immigrants noirs arrivèrent en Colombie-Britannique de la Californie en 1858, mais ils ont débuté leur migration à Vancouver au début du 20e siècle, faisant de Vancouver leur nouveau chez eux, sur la côte Ouest canadienne. À la frontière du sud-ouest du quartier de Strathcona, il y a une intersection en forme de T le long des ruelles de quatre pâtés de maisons. Cette intersection est historiquement reconnue comme étant Hogan’s Alley.

Hogan’s Alley est reconnue pour être une destination dynamique pour sa nourriture et sa musique jazz. Ce quartier était le cœur de la première communauté noire de la Colombie-Britannique. Hogan’s Alley accueillait des institutions culturelles noires telles que Vie’s Chicken and Steak House, et African Methodist Episcopal Fountain Chapel. Cette église a été le produit de nombreuses levées de fonds par des membres engagés de la communauté tels que Nora Hendrix, la grand-mère de la légende du rock Jimi Hendrix.

832, rue Principale (Main Street) à Hogan’s Alley, 1969, Vancouver (Colombie-Britannique). Image : Archives de la Ville de Vancouver/CVA203-18-832.

Malheureusement, depuis les années 1930, à Vancouver, la communauté noire de la Colombie-Britannique a graduellement été déplacée pour tenter de modifier la composition démographique et le statut de la ville. Le déplacement de la communauté noire faisait partie d’une plus large stratégie pour faire en sorte que le trajet de voyage des quartiers résidentiels prédominants blancs du sud de la province se fasse plus aisément.

En 1972, la construction des viaducs Georgia et Dunsmuir a déplacé le cœur de la jadis dynamique communauté noire canadienne. Cela a représenté plus qu’une perte géographique pour la communauté. Cette fracture a créé un impact continu à long terme de la prospérité économique, et au bien-être social des Canadiens noirs de la région. Malgré l’effacement systémique de la communauté par la Ville de Vancouver en 1930, les Canadiens noirs en Colombie-Britannique ont continué d’obtenir du succès et de conquérir l’adversité.

C’est regrettable que de nombreux Canadiens noirs continuent à faire face au racisme, à l’inégalité et à la discrimination dans leur vie quotidienne. À titre de législateurs, de membres de la communauté et Canadiens, nous continuerons à travailler ensemble pour briser les barrières et lutter pour un Canada plus fort, et plus uni.