Lorsque je repense au massacre du 12 juin 2016 à Orlando, à ces actes de violence qui ont été commis, je ressens un mélange de dégoût et de tristesse. Je condamne sans réserve cette violence et cette haine. Les gestes du meurtrier ne correspondent aucunement à la foi dans laquelle j’ai grandi : ils sont une manifestation absurde d’homophobie qui n’a pas sa place dans notre pays.
Pour citer Martin Luther King : « La haine ne peut pas chasser la haine; seul l’amour le peut ». Je suis entièrement d’accord avec lui. Dans ce genre de tragédies, nous devons, en tant que Canadiens et Canadiennes, nous unir contre cette haine qui inspire une telle violence insensée. Nous devons continuer de nous épauler et condamner les actes de ceux qui cherchent à nous diviser et à nous effrayer.
Les mots de M. King valent aussi à un autre égard. Nous tombons facilement dans la peur et laissons les actions d’une personne changer notre perception de groupes entiers, ce qui nous pousse à nous retourner les uns contre les autres. On ne peut permettre qu’une telle chose se produise. Ces fausses perceptions visent à nous diviser et à rendre les personnes isolées plus vulnérables à ces idées.
Notre capacité à nous unir en tant que pays est ce qui fait notre force. Nous travaillons ensemble afin de faire du Canada le meilleur pays possible, et ce, quelle que soit notre orientation sexuelle. Quand des événements comme celui-ci menacent de nous diviser, nous surmontons la douleur collective ensemble et en sortons plus forts. Quand des gens remplis de haine cherchent à nous faire du mal, nous nous unissons et montrons que ces actes haineux ne nous démoraliseront jamais. Nous devons continuer à éradiquer la haine et la violence en vue de créer une société juste pour tous les Canadiens et Canadiennes.
L’homophobie et la transphobie ne sont pas des problèmes sur lesquels nous pouvons légiférer. La vérité, c’est qu’il faut toucher le cœur et l’esprit des Canadiens et des Canadiennes pour créer un changement durable. Pour ce faire, la communication, la formation et l’engagement continus sont essentiels.
Ce travail n’est pas une destination : tout un chacun doit plutôt s’engager à se mettre au défi constamment et à mettre les autres au défi d’améliorer leurs comportements et leurs actions. Nous devons sonder nos cœurs et nous demander : « Comment puis-je aider quelqu’un aujourd’hui? »
En cette Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, il nous revient de promouvoir la diversité et le respect au sein de nos collectivités. Pour moi, cette responsabilité consiste à être attentif aux autres, particulièrement les jeunes qui ont besoin de notre soutien. En ces temps difficiles, les jeunes sont sans aucun doute vulnérables et demandent notre attention.
La sensibilisation, l’attention, la passion et l’apprentissage continus sont des éléments clés pour que tous, peu importe où ils se trouvent au pays, se sentent en sécurité, respectés et aimés.