La protection des ressources est une question de survie pour les Premières Nations qui vivent sur la côte Nord éloignée du Pacifique, en Colombie‑Britannique.

Pour les communautés situées sur la rive, l’océan est l’endroit où elles se procurent leur nourriture et leur source de revenus. Sans le projet de loi C-48 qui protège le territoire contre d’éventuels déversements d’hydrocarbures, des milliers d’années de développement durable seront en danger.

Les Premières Nations côtières qui habitent la côte Nord du Pacifique sont des gens qui vivent en mer; leur culture est inextricablement liée à la santé de la côte et de leur eau.

En d’autres mots, ces eaux sont pour elles un élément vital.

Selon les chiffres, sur la côte Nord, il y a 7 620 emplois qui dépendent de la mer dans les territoires traditionnels des Premières Nations côtières. Les activités économiques maritimes actuelles génèrent 386,5 millions de dollars de recettes par année, réparties comme suit :

  • La pêche commerciale : 134 millions de dollars;
  • L’industrie de la transformation des fruits de mer : 88 millions de dollars;
  • Le tourisme maritime : 104 millions de dollars;
  • Le transport maritime : 22 millions de dollars, ainsi que de nombreuses autres industries qui génèrent des revenus.

Il n’est pas surprenant que les Premières Nations côtières craignent qu’un déversement de pétrole brut ou d’hydrocarbures persistants dans leurs eaux menace la viabilité d’une industrie de la pêche diversifiée qui soutient des milliers d’emplois dans la région, allant des pêcheurs eux-mêmes aux usines de transformation le long des côtes.

Comme nous l’avons vu avec Nathan E. Stewart, les économies marines sont la pierre angulaire de la culture et de l’économie des Premières Nations côtières.

Les conséquences d’un déversement d’hydrocarbures sur cette magnifique côte seraient durables, dévastatrices et pourraient anéantir toute une économie consacrée à la pêche.

En fin de compte, c’est l’héritage culturel de chaque enfant des Premières Nations qui ferait les frais d’un déversement. C’est pourquoi je suis dévouée au projet de loi C-48. À mesure que les pressions s’intensifient pour amener le pétrole canadien aux voies maritimes, je demande que nous prenions également en considération les économies de la côte Nord et des Premières Nations côtières qui dépendent d’elles.