Débats du Sénat (hansard)

1re Session, 41e Législature,
Volume 148, Numéro 87

Le jeudi 7 juin 2012
L’honorable Noël A. Kinsella, Président

Le Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes

L’honorable Mobina S. B. Jaffer : Honorables sénateurs, jeudi dernier, j’ai eu l’honneur d’assister à une conférence intitulée Transforming our Future : Legal Strategies for Equality, parrainée par la Law Foundation of British Columbia et organisée par le Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes, le FAEJ.

Le FAEJ a été fondé en 1985, le jour même où les garanties liées à l’égalité dans la Charte canadienne des droits et libertés sont entrées en vigueur. Le FAEJ a pour mandat de changer les tendances historiques en matière d’interprétation et d’application de la loi. En outre, sa stratégie sur les litiges, qui est reconnue à l’échelle internationale, vise à atteindre l’objectif complexe qui consiste à assurer l’égalité pour toutes les femmes.

Honorables sénateurs, je me sens privilégiée de prendre la parole devant vous aujourd’hui afin de faire état de l’excellent travail que le FAEJ continue d’accomplir pour que toutes les femmes et les jeunes filles jouissent des mêmes droits que les hommes devant la loi. En fait, je crois fermement que l’on enregistre des progrès relativement aux droits à l’égalité au Canada grâce au travail que le FAEJ continue d’accomplir afin que les femmes jouissent des droits à l’égalité prévus à l’article 15 de la Charte des droits et libertés.

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J’apprécie vraiment le travail du FAEJ. Un grand nombre de participantes à la conférence font un travail remarquable auprès de femmes qui sont parmi les plus marginalisées et les plus vulnérables au Canada. Ces intervenantes font leur possible pour représenter ces femmes en dépit des ressources limitées. Tout au long de la conférence, on a souligné l’importance d’adopter les bonnes stratégies juridiques pour les femmes, c’est-à-dire les stratégies qui vont aider les femmes à obtenir les recours qu’elles recherchent.

J’ai eu le plaisir de m’adresser à l’ensemble des participantes. Dans mon discours, j’ai parlé de l’excellent travail fait par un bon nombre de sénateurs afin de promouvoir les droits à l’égalité pour les femmes. J’ai dit aux participantes qu’elles avaient au Sénat de nombreux alliés qui se passionnaient pour les dossiers qu’elles défendaient, et je les ai encouragées à communiquer avec nous tous.

La conférence de deux jours était dirigée par deux femmes dynamiques et compétentes, Kristy Sims et Dell Friday, dont je veux souligner l’excellent travail. Ces deux avocates sont des bénévoles au chapitre de la côte Ouest du FAEJ. Elles ont travaillé très fort afin que nous comprenions tous les stratégies que nous allons utiliser pour assurer l’égalité des femmes pour lesquelles nous travaillons. Je les félicite sincèrement de leurs efforts.

Je veux aussi remercier la Law Foundation of British Columbia du soutien qu’elle fournit au FAEJ, et je remercie tout spécialement la présidente, Margaret Sasges et le directeur exécutif, Wayne Robertson, de leur appui continu aux dossiers liés à l’égalité.

Honorables sénateurs, après ces deux journées, j’en suis venue à la conclusion que si le gouvernement fédéral alourdit les sanctions pénales sans augmenter les sommes réservées à l’aide juridique, cela diminue les droits des enfants. Tout au long de cette conférence de deux jours, j’ai entendu plusieurs anecdotes déchirantes concernant de jeunes Canadiens qui souffrent à cause du manque d’aide juridique pour les litiges familiaux. Le message qui en est ressorti est très clair : soit nous payons maintenant pour protéger les intérêts de nos enfants, soit nous payons plus tard en construisant des mégaprisons pour y loger ces enfants que nous avions délaissés en premier lieu. Je crois qu’il s’agit d’un rappel à l’ordre pour nous tous.